Bon travail dans la Suisse numérique
Jeudi, syndicom, le syndicat des branches TIC, a présenté ses revendications pour une transformation numérique réussie de la Suisse. Pour syndicom, il est central de renforcer le partenariat social, d’investir davantage dans la formation et le perfectionnement, de protéger les données des employé-e-s et d’étendre leurs droits de codécision. Ces revendications seront prises en compte au printemps, lors des négociations sur le renouvellement de la convention collective de travail avec Swisscom. Près de 15´000 employé-e-s de Swisscom y sont actuellement soumis.
syndicom considère que les scénarios négatifs sur la prompte disparition de professions ont pour seul but d’effrayer. «Nous partons du principe que la transformation numérique s’inscrira dans un processus de longue haleine; les fluctuations naturelles et l’adaptation des profils professionnels permettront en grande partie d’atténuer les conséquences négatives pour les salariés», affirme Pardini. Par ailleurs, syndicom n’adhère nullement au postulat idéologique de certains employeurs visant à renoncer à la distinction entre salariés et indépendants. «Le contrat de travail est un acquis des temps modernes qui offre aux salariés une sécurité matérielle et sociale, de nombreuses libertés et une bonne qualité de vie», souligne Pardini.
La clé est dans la formation
Sur un point, syndicom et le Conseil fédéral se rejoignent: une clé pour surmonter les enjeux de la numérisation réside dans la formation et son adaptation aux compétences requises à l’avenir. Cela vaut pour l’école primaire, la formation professionnelle, la formation tertiaire, mais aussi pour la formation et le perfectionnement dans les entreprises. Pascal Bassu, employé chez Swisscom, a expliqué que les résultats d’une enquête réalisée récemment par syndicom coïncident avec ce qu’il observe dans son quotidien professionnel: «La formation et le perfectionnement professionnels chez Swisscom sont certes de bonne qualité, mais ils renferment encore un potentiel d’amélioration.» C’est pourquoi syndicom exige que Swisscom ancre dans la CCT un droit au perfectionnement qui ne soit assorti d’aucun délai de prescription.
La protection de la santé exige elle aussi des adaptations, car les instruments modernes de travail et de communication entraînent la disparition des frontières spatiales et temporelles. C’est pourquoi syndicom exige que le droit à la non-joignabilité soit inscrit dans les conventions collectives de travail, afin que les employé-e-s disposent de suffisamment de temps pour déconnecter. La codécision en entreprise et la protection des données revêtent tout autant d’importance pour syndicom. Car seules les entreprises qui associent leurs employé-e-s aux décisions réaliseront la transformation numérique rapidement et avec succès.
- Discours de Giorgio Pardini et Pascal Bassu
- Manifeste (ISSUU), Manifeste (PDF)
- Brochure (ISUU), Brochure (PDF)
