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Compter les heures

« Timbrer, non merci » ? La saisie du temps de travail est un jeu d’enfant et améliore les conditions de travail. Aussi dans les rédactions.

 

Le journalisme n’est pas un « nine-to-five-job ». Le temps qu’il faut pour écrire un article est imprévisible : nouveaux faits à insérer, texte à peaufiner, phrases qui ne coulent parfois pas. Les meilleures idées viennent de toute façon toujours dans la baignoire. Qui voudrait utiliser ici une pointeuse ? Tout cela est juste, mais ce n’est pas une raison de se leurrer. Or de nombreux et nombreuses journalistes se font avoir quand, jour après jour, ils cherchent des mots sans tenir compte de leurs heures de travail ou sans en rendre compte à leur employeur.

Faire confiance, c’est bien

Dans les rédactions, le rythme de travail devient toujours plus intense. Des articles y sont produits à une cadence qui ne permet plus guère de parler encore de qualité, notamment en termes de recherche et de remise en question. Les heures supplémentaires, bien qu’elles soient à l’ordre du jour, ne sont pas compensées. Car les rédactions ne connaissent pas la saisie du temps de travail, mais seulement le travail fondé sur la confiance, comme on l’appelle. Hormis pour les cadres supérieurs, ce principe viole toutefois la loi. Surtout lorsqu’il s’applique au détriment des employé·e·s. Un contrôle reste alors la meilleure solution.

Contrôler les heures
de travail, un jeu d’enfant

Les pointeuses sont depuis longtemps devenues inutiles. L’Union syndicale suisse recommande plusieurs applications pour saisir le temps de travail – même dans la baignoire. On les trouve sur iTunes et Google Store, sous saisie du temps de travail, WorkLog, Timesheet ou Timerecording. Elles ne servent pas à enregistrer des idées subites. Mais lorsque la rédaction d’articles implique de longues heures de recherche, c’est un véritable travail qui doit aussi être rémunéré. Il faut peut-être du courage pour avouer combien de temps a nécessité la rédaction de phrases fluides, prêtes à être imprimées. Mais ce n’est que lorsqu’il sera fait état des heures de travail effectives, qu’on pourra aussi prévoir dans les rédactions plus d’espace – et de temps –, afin que la créativité retrouve la place qu’elle mérite dans le quotidien des journalistes. En janvier et en février, l’inspectorat du travail de la Ville de Zurich a été saisi car des dispositions impératives de la Loi sur le travail sont violées, à la rédaction du Tages Anzeiger (du groupe Tamedia) et chez Ringier.

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