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L’OCDE méconnaît la réalité de la Suisse

Une privatisation de Swisscom n’est ni souhaitée ni nécessaire

Dans son rapport sur la politique économique de la Suisse, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) renouvelle sa recommandation annuelle de privatiser Swisscom. Elle méconnaît ainsi la réalité de la Suisse et répète son habituel mantra. syndicom s’oppose fermement à la privatisation de Swisscom, car elle constituerait un grave préjudice à l’économie suisse.

Une enquête commandée par syndicom en automne 2016 a clairement montré que la population suisse tient à ce que Swisscom reste une entreprise de service public et s’oppose à une privatisation. En mai dernier, le Parlement a traité une motion de l’UDC qui exigeait la privatisation de Swisscom. Elle a été rejetée à très une large majorité, par 114 voix contre 55.

L’OCDE n’a manifestement pas pris acte de la volonté du peuple suisse, ni de la décision parlementaire. Dans sa recommandation annuelle, l’OCDE ne tient en outre pas compte du fait que la Suisse dispose – en comparaison internationale – d’une desserte supérieure à la moyenne dans le domaine des télécommunications. Une privatisation de Swisscom remettrait inutilement en cause cette situation. Ceci atteste le manque de connaissances de l’OCDE et compromet sa crédibilité.

L’OCDE place-t-elle les intérêts privés avant les intérêts collectifs? En exigeant chaque année la privatisation totale de Swisscom, cette organisation contredit aussi les intentions du Conseil fédéral. Pour ce dernier, la desserte de base et la sécurité des données de Swisscom revêtent une grande importance stratégique. Or une privatisation ne permettrait plus au Conseil fédéral de fixer des objectifs stratégiques et priverait l’entreprise de tout contrôle démocratique. Ce serait imprudent et irresponsable. Car une infrastructure de réseau durable, telle qu’elle est garantie actuellement par Swisscom, est décisive pour la prospérité économique de la Suisse, notamment compte tenu de la numérisation croissante de l’économie et de la société.

D’un point de vue stratégique, l’importance accrue de la sécurité des données plaide aussi clairement contre une privatisation. En cas de privatisation, le Conseil fédéral perdrait son influence dans ce domaine délicat.

Outre les aspects stratégiques, il ne faut pas oublier que Swisscom est une entreprise rentable et innovante qui a généré près de 24 milliards de francs pour le compte de la Confédération depuis la libéralisation. Ces bénéfices seraient privatisés si l’on suivait les plans de l’OCDE. On peut donc se demander si pour l’OCDE les intérêts privés sont plus importants que les intérêts collectifs.

syndicom s’oppose fermement à une privatisation de Swisscom qui n’est pas dans l’intérêt de la population suisse, ni ne correspond à la volonté politique. L’OCDE ferait bien de tenir compte de la réalité en Suisse plutôt que d’invoquer sans cesse des principes néolibéraux.

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