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Rassemblements à Sion, Berne, Lausanne en mémoire de Charlie Hebdo

A l'appel des syndicats des journalistes, des manifestations se sont tenues à Lausanne, Berne et Sion, une semaine exactement après la tuerie dont a été victime la rédaction de «Charlie Hebdo». Dans la capitale valaisanne, elles étaient près de 300 personnes, selon la police.

© Alex Patino

A Paris, il y a tout juste une semaine, une vingtaine de personnes ont trouvé la mort dans l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo et ses suites. Nos pensées vont à toutes ces personnes et à leurs familles. Nos pensées vont aussi à tous les journalistes et dessinateurs, ailleurs dans le monde, qui ont eu les mains broyées ou reçoivent des coups de fouets pour les punir d’avoir écrit ou dessiné.


En 2014, selon le baromètre de Reporters sans frontières, 66 journalistes, 11 collaborateurs de médias et 19 netcitoyens et blogueurs  ont été tués. Une centaine de personnes tuées en exerçant leur métier.


Ce qui est en jeu c’est la liberté d’expression. C’est également la liberté d’information. Ce n’est pas un simple confort pour les journalistes, mais le droit et la possibilité du public de s’informer et de se former une opinion diversifiée. C’est la possibilité et la nécessité d’une société de se connaître. Il y a un besoin de médias indépendants pouvant accéder et diffuser librement l’information. C’est un combat citoyen. Pas sûr que l’exigence d’une rentabilité à 15% par certains patrons de médias aide beaucoup à préserver cette diversité de la presse. Certains titres de presse vont mal. C’est le moment de soutenir nos quotidiens alternatifs et satiriques.


Il est temps maintenant aussi de se poser un certain nombre de questions. Alors que tout le monde dit aujourd’hui « Je suis Charlie », qu’ont fait les politiques depuis 30 ans dans les banlieues françaises ? Quel bilan fait-on de la guerre contre le terrorisme ? Alors que la seule réponse semble être une logique sécuritaire que dit-on des logiques d’exclusion d’un capitalisme qui laisse de plus en plus de monde sur la touche ? Quelle hypocrisie de tous ces chefs d’Etat invités à Paris alors qu’ils bâillonnent la presse dans leur pays !

Il faut bien sûr continuer le combat pour la liberté de l’information, pour la liberté d’expression, pour que les journalistes puissent faire leur métier dans les meilleures conditions possibles, que le massacre contre Charlie Hebdo ne puisse pas servir à faire gagner la peur, la haine et le tout sécuritaire.

 

Lu au nom de syndicom à Lausanne au Rassemblement du souvenir ce mercredi 14 janvier à l'appel des journalistes vaudois

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