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Respect des normes en temps de crise : la Suisse doit mieux protéger les syndicats

Conférence de l’OIT à Oslo

(USS) En période de crise aussi, les travailleurs et travailleuses ne doivent pas être licenciés uniquement parce qu’ils sont engagés au plan syndical. Les normes fondamentales de protection de l’Organisation internationale du Travail (OIT) doivent donc également s’appliquer lorsque le climat se fait plus rude entre les partenaires sociaux en raison de la crise. C’est là ce qu’ont demandé les délégations de l’OIT à la 9e Rencontre régionale européenne d’Oslo (8 – 11.4).

 

Selon la Déclaration d’Oslo, même dans un contexte économique toujours plus difficile, les normes de l’OIT devraient être respectées et appliquées dans les pays. Parmi les libertés qui doivent être protégées sans concessions aucunes figurent celles de créer un syndicat, de s’y affilier ou de mener des négociations collectives. Les travailleurs et les travailleuses doivent être surtout protégés contre les licenciements antisyndicaux.

 

Or c’est précisément là une protection qui fait défaut dans notre pays. Et il en a aussi été à nouveau question lors de la rencontre en Norvège. Cela, d’autant plus que, le 10 avril, le Syndicat suisse des services publics (ssp) a déposé plainte dans ce contexte contre la Suisse au siège principal de l’OIT à Genève. À l’origine de cette plainte, le licenciement immédiat de 22 grévistes de l’hôpital neuchâtelois de La Providence, en février dernierhttp://www.uss.ch/typo3/#_ftn1. À l’occasion d’une action menée devant le siège de l’OIT à Genève, les grévistes licenciés ont exigé, avec le ssp et d’autres syndicats, que la Suisse applique une fois pour toutes les conventions N° 87 et 98 ratifiées depuis des décennies par elle.

 

Ces revendications ont aussi été entendues dans la lointaine Oslo, où l’Union syndicale suisse (USS), membre de la délégation tripartite helvétique, représentait les intérêts des salarié(e)s suisse. L’USS a soutenu les analyses et réflexions de l’OIT, ainsi que son directeur général, Guy Ryder, pour qui, précisément en périodes économiques difficiles, le partenariat social représente le seul moyen éprouvé pour trouver des mesures innovatrices contre la crise.

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