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Restructurations de Tamedia : Action de protestation du personnel de toutes les rédactions romandes

Le personnel des rédactions Suisse romande (Le Matin, Le Matin Dimanche, 24Heures, Tribune de Genève, Fémina) se réunit vendredi matin devant la tour « Edipresse » à Lausanne pour manifester son mécontentement envers les dirigeants de leur maison d’édition Tamedia et appuyer ses revendications. syndicom leur apporte son soutien actif. syndicom leur apporte activement son soutien.

Les journalistes et le personnel des rédactions ne sont pas entendu par les dirigeants de Tamedia. Le  CEO Christoph Tonini qu’ils avaient invité par courrier commun pour le confronter à leurs questions et préoccupations urgentes, a décliné venir en Suisse romande.

Les journalistes et le personnel des rédactions ne sont pas entendu par les dirigeants de Tamedia.
Le  CEO Christoph Tonini, qu’ils avaient invité par courrier commun pour le confronter à leurs questions et préoccupations urgentes, a d’ailleurs décliné l’invitation en Suisse romande.

Le personnel ne se sent ni entendu, ni pris au sérieux, et rejette formellement le plan de l’éditeur de supprimer la version papier du quotidien Le Matin, qui relève d’une philosophie d’entreprise purement commerciale. Les exigences de profitabilité de plus de 12%, qui dictent ce plan, sont démesurées et uniques dans les médias. Le quotidien romand a une longue histoire et certainement un avenir avec sa version papier, car le public cible de ce journal est très lié au journal imprimé. Une suppression aurait aussi comme effet de condamner de nombreux postes de travail dans l’imprimerie de Tamedia à Bussigny.

Le personnel réuni dépose ces quatre revendications :

  1. Le personnel demande le maintien de la version print du  Matin.
  2. Le personnel revendique un moratoire de deux ans sur les licenciements économiques pour l'ensemble du groupe.
  3. Vu la santé financière du groupe Tamedia, il doit baisser l'exigence de rentabilité pour les titres de presse, plutôt que de procéder à des licenciements en fonction de la baisse des revenus.
  4. Le personnel exige que ses préoccupations soient prises au sérieux par les dirigeants de Tamedia ; il demande donc formellement l’ouverture de négociations sur la réorganisation du travail en lien avec la restructuration en cours

Au vu de l'excellente santé financière du groupe Tamedia (plus de 100 millions de bénéfices en 2016 et pour les six premiers mois de cette année un surplus de + 37% de bénéfices), les rédactions refusent de considérer les licenciements et la fermeture des titres comme inéluctables. Elles rappellent qu'en tant que propriétaire de journaux, Tamedia a une responsabilité envers l'ensemble de la société et ne peut viser uniquement l'enrichissement immédiat de ses actionnaires.

syndicom appuie toutes ces revendications. La façon dont se comporte Tamedia provoque des grands soucis et mécontentements dans toutes ses rédactions et imprimeries en Suisse. Il est temps d’en prendre acte et de réagir. Avec ses restructurations massives communiquées cet été, le plus grand groupe de médias national, a déclenché un véritable tremblement de terre dans tous le paysage médiatique en Suisse. Tamedia a le devoir et les moyens de se comporter comme éditeur responsable et employeur modèle, en étant à l’écoute des représentants des travailleurs, en prenant en compte  leurs revendications justifiées et en garantissant de bonnes conditions de travail dans les contrats collectifs de travail pour ses imprimeries et ses rédactions.

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