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Une lutte difficile ET nécessaire !

La lutte des travailleurs des IRL+ n’a pas commencé avec celle pour un plan social correct en mars de cette année. Ils se battent déjà depuis juillet 2012 lorsque, après le retrait de swissprinters (Ringier), ils avaient accepté de diminuer leurs salaires afin de sauver une partie des postes de travail et ainsi contribuer à la création des IRL+. Ils se sont ensuite battus durant trois ans pour le maintien des clients dans la société et pour que la qualité du travail reste au même niveau malgré la situation extrêmement difficile. Même lorsque les premiers licenciements/déplacements ont eu lieu, ils se sont engagés tout en continuant à travailler sans relâche.

Les négociations auront été difficiles, comme souvent dans ces cas, mais assez révélatrices par moment. Le Groupe Sandoz, certes actionnaire minoritaire mais à 49 %, n’aura pris part à la négociation que de façon indirecte par la présence du directeur des IRL+ Michel Berney, alors également directeur général du groupe SFFAG (Sandoz). Même lors de la médiation du Conseil d’État. L’hypothèse d’un désintérêt pour une entreprise centenaire et phare dans la région paraît peu vraisemblable. Des différends stratégiques et financiers entre la direction des IRL et la Fondation Sandoz semblent plus probables. Ce sont malheureusement les travailleurs embarqués dans l’aventure qui vont en subir les dramatiques conséquences.

syndicom demandera à rencontrer la direction de la SFFAG afin de trouver des réponses à ses questions. Il entamera également des discussions sur la suite des entreprises du groupe. En effet, étant donné que les personnes déplacées, depuis les IRL+ à M+S Reliure, l’ont été en prévision du transfert des travaux de reliure dans cette entreprise, syndicom soutiendra les collègues inquiets du futur qui leur est réservé.

Les concessions faites lors de la création des IRL+, diminution des salaires etc., et le renoncement d’une partie des travailleurs à une réelle mobilisation lors des dernières négociations (débrayage ou autre) n’auront pas empêché l’entreprise de fermer… La mobilisation lors des assemblées générales a au moins réussi sur un point : cela vaut la peine de se battre pour ses acquis et aussi pour obtenir, dans ce cas, un meilleur plan social. Sans le travail d’arrache-pied de la commission du personnel, soutenue par syndicom, et des membres syndiqués ainsi que la mobilisation de tout le personnel, il n’aurait pas été possible d’obtenir ce plan social.

Il est indispensable que les collègues dans les entreprises se rendent compte que sans eux, imprimeurs, relieurs, graphistes, prépresse, livreurs etc., rien n’est possible. Avec des salariés mobilisés, un autre monde du travail est possible… voire nécessaire dans une branche en pleine révolution comme l’industrie graphique. C’est pour cela que nous avons besoin de mieux nous organiser, de convaincre nos collègues dans les entreprises de se syndiquer et de participer aux négociations du CCT sous une forme ou une autre.

Informez vos collègues que leurs conditions de travail se négocient actuellement et que même les non-syndiqués sont concernés par ces négociations. La lutte pour de bonnes conditions de travail est difficile mais elle est surtout nécessaire ! Être syndiqués pour, ensemble, signer, appliquer et défendre notre CCT ! Mettons la pression !

 

Alex Patiño, secrétaire régional en charge de l’industrie graphique .

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