Journée mondiale de la liberté de la presse 2024
A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse d’aujourd’hui, le syndicat syndicom appelle à protéger les professionnel-le-s des médias et la liberté de la presse. Les professionnel-le-s des médias sont particulièrement menacé-e-s dans les régions en guerre. Mais en Suisse aussi, il est urgent d’agir sur le plan juridique et économique.
La liberté des médias et les journalistes sont menacés dans les régions en guerre
syndicom exige que toutes les parties en guerre dans le monde respectent l’article 79 de la Convention de Genève. Cet article stipule que les journalistes doivent être protégés et traités comme les civils dans les régions en guerre. Car la liberté de la presse est bafouée en particulier dans les régions en guerre. La situation est dramatique à Gaza, où plus de 100 journalistes ont déjà été tués selon la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Le Parlement suisse doit renforcer le cadre juridique pour les médias
Ces deux dernières années, le Parlement n’a cessé de détériorer le cadre juridique applicable aux journalistes et a renoncé à apporter de possibles améliorations. Par exemple, le Code de procédure civile a été durci, et la Loi sur les banques continue d’entraver la liberté d’investigation. Cela a pour conséquence que les médias craignent de traiter des sujets critiques et d’investiguer, car ils sont menacés d’amendes et de sanctions.
Des plaintes SLAPP menacent le journalisme d’investigation suisse
Ces dernières années, il y a eu plusieurs plaintes d’intimidation (appelées SLAPP – Strategic Lawsuits Against Public Participation) déposés par des entreprises et des particuliers financièrement solides à l’encontre d’ONG suisses pour les empêcher d’enquêter sur les violations des droits humains, la corruption ou les atteintes à l’environnement. Les journalistes et les ONG se retrouvent alors financièrement ruinés et poussés à l’autocensure, et ne peuvent pas apporter leur contribution importante à la démocratie. syndicom exige que la politique et le grand public soient attentifs aux plaintes d’intimidation et interviennent.
Stephanie Vonarburg, vice-présidente et responsable du secteur Médias du syndicat syndicom déclare:
«Les professionnel-le-s des médias et la liberté de la presse subissent une pression massive. Les journalistes des régions en guerre du monde entier sont en danger. Et en Suisse aussi, il est urgent d’agir. Le cadre juridique applicable aux journalistes s’est détérioré et les entreprises menacent de plus en plus d’engager des plaintes d’intimidation. Cela a pour conséquence que les journalistes craignent de mener des enquêtes critiques et que le public est moins informé des événements importants. La politique a le devoir de prendre des mesures pour protéger la liberté des médias et les journalistes.»
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