Lors de mes dernières vacances en Asie je suis malheureusement tombé gravement malade. Je souffrais d’une forte fièvre et suis resté cloué au lit dans ma chambre d’hôtel pendant une semaine. Comme j’avais tous les médicaments nécessaires avec moi, je n’ai pas consulté de médecin. Mais j’ai demandé au directeur de l’hôtel de confirmer par écrit que je suis resté alité pendant une semaine au cours de mes deux semaines de vacances. A mon retour, j’ai remis cette confirmation à mon employeur et lui ai demandé de me créditer à nouveau cette semaine de vacances pendant laquelle j’ai été malade. Mon employeur a refusé au motif qu’une absence maladie doit être annoncée immédiatement et qu’un certificat médical doit être fourni dès le troisième jour. Je ne suis pas d’accord.
La loi prévoit au minimum quatre semaines de vacances par année, dont deux prises d’affilée, pour permettre aux travailleurs de se reposer. Or en règle générale, si une personne est malade pendant ses vacances, elle ne peut pas se reposer. Par conséquent, l’objectif visé dans la loi n’est pas atteint.
Cependant, toute maladie ou tout accident n’empêche pas forcément de se reposer. L’incapacité de travail n’est pas toujours synonyme d’incapacité de vacances. Par exemple, si on se foule un pouce en jouant au volleyball sur la plage, on pourra quand même continuer à profiter des vacances et se reposer. En revanche, si on souffre d’une sérieuse grippe qui nous oblige à garder le lit durant une semaine pendant un séjour au ski, l’objectif de régénération des vacances n’a bien sûr pas été atteint. De manière générale, l’avis du médecin est déterminant pour demander à rattraper ses vacances. Tout dépend donc de la situation : si la personne est uniquement entravée dans ses mouvements, ses jours de vacances lui seront en principe déduits.
Pour pouvoir présenter une demande de rattrapage de vacances, il faut respecter la procédure prescrite dans le règlement du personnel concernant l’annonce de la maladie et la présentation d’un certificat médical. L’employeur doit être informé le plus rapidement possible. À notre époque où tout le monde ou presque emporte son téléphone portable en vacances, cela ne devrait pas poser de problème. Par conséquent, on ne peut pas prétexter n’avoir pas été en mesure d’avertir son employeur, sauf si la situation médicale nous en empêchait réellement. Comme après un grave accident de voiture, qui aurait entraîné une perte de connaissance ou exigé une opération, par exemple. Dans un tel cas, il est cependant peu probable qu’un employeur remette en cause l’incapacité de vacances.
En outre, il est recommandé de consulter un médecin sur place et d’obtenir un certificat médical. L’employeur disposera ainsi d’une preuve pour l’assurance maladie ou accident. Les certificats médicaux étrangers sont en règle générale reconnus, mais de nombreuses caisses d’assurance d’indemnités journalières et accident demandent une authentification.
Malheureusement, vous n’avez pas informé immédiatement votre employeur de votre maladie et vous n’avez pas de certificat médical. L’attestation du directeur de l’hôtel constitue tout au plus un indice, mais n’est pas considérée comme une preuve suffisante. Vous devez donc accepter que ces jours de vacances vous soient déduits.
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