La famille Wiesner Gastronomie veut laisser tomber les coursier-ères à vélo – les syndicats exigent un plan social équitable
La famille Wiesner Gastronomie (FWG) prévoit de renoncer à son service de coursier-ères à vélo à la fin du mois d’octobre 2025. Près de 120 coursier-ères à vélo salarié-es seraient concerné-es. C’est seulement après que les employé-es ont exercé une forte pression que FWG s’est montré disposé à négocier. Les syndicats syndicom et Unia critiquent vivement la décision et exigent le maintien des emplois chez FWG Delivery et, le cas échéant, un plan social étendu.
Communiqué de presse commun de syndicom et d’Unia
Les coursier-ères à vélo protestent contre la suppression d’emplois en perspective
FWG a l’intention d’abandonner son offre de livraison – pas par nécessité économique, mais pour des raisons stratégiques. L’entreprise est prospère, ouvre plusieurs nouveaux sites et réalise des bénéfices. Malgré tout, elle biffe systématiquement des emplois dans le service coursier depuis avril : près d’un quart des employé-es a déjà été licencié.
« Les coursiers à vélo se sont organisés entre eux et sont parvenus à ce que FWG n’occulte plus la réalité. Qu’un plan social soit enfin négocié est leur succès. Les revendications des coursier-ères sont légitimes, et les syndicats les soutiennent ».
Urs Zbinden, secrétaire syndical de syndicom
« Licencier un quart du personnel et à la fois se développer, cela revient à prendre ses responsabilités trop tard. Le risque d’exploitation et l’incertitude de cette décision stratégique ne doivent pas être répercutés sur les coursier-ères. »
Léa Symons, secrétaire syndicale d’Unia
Des mois durant, FWG a évité le terme licenciement collectif et a rejeté toutes les exigences de responsabilité sociale. Il a fallu l’organisation des coursier-ères et la pression des syndicats pour que l’entreprise se montre désormais disposée à mener une procédure de consultation, et ensuite à négocier sur un plan social.
Les syndicats exigent des mesures concrètes
Si FWG ne devait pas renoncer au licenciement collectif, syndicom et Unia exigent de FWG un plan social qui réponde aux besoins des coursier-ères dont la situation est la plus précaire. Les revendications du personnel sont claires et proportionnées :
- Indemnité financière à hauteur de 24 salaires mensuels moyens
- Protection sociale en cas de transfert d’entreprise ou de transferts internes : reprise de toutes les conditions d’embauche et garantie de salaire pour 24 mois
- Cours d’allemand gratuits pour les collaborateur-trices ayant une connaissance insuffisante de la langue
- Perspectives professionnelles via la réinsertion professionnelle, le coaching professionnel et l’orientation professionnelle
- Certificats de travail bienveillants pour toutes les personnes concernées
syndicom et Unia exigent : la prise de responsabilités – maintenant !
L’externalisation prévue à des prestataires tiers comme Uber Eats signifie pour les coursier-ères concerné-es la perte de leurs emplois. Pour la branche, c’est un pas supplémentaire vers la plateformisation et la précarisation. Il appartient à FWG d’agir maintenant.
Contact pour les questions des médias
Matthias Loosli, porte-parole de syndicom,
T+41 (0)58 817 18 64, matthias.loosli@syndicom.ch
Philipp Zimmermann, porte-parole d’Unia,
T+41 (0)31 350 23 03, philipp.zimmermann@unia.ch
Concernant syndicom
syndicom est le syndicat leader des branches des médias et de l’industrie graphique, de la technologie de l’information et de la communication ainsi que de la logistique. Il compte dans tout le pays quelque 30 000 membres et s’engage pour les droits des travailleur-euses et pour une Suisse sociale et ouverte au monde.
Concernant Unia
Unia organise les travailleur-euses des secteurs construction, arts et métiers, industrie et services privés. Il est le syndicat leader dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration et de la logistique. Avec ses quelque 175 000 membres dans tout le pays, Unia lutte pour une société juste et sociale, pour l’égalité des salaires et des chances, contre le dumping salarial et pour une loi forte sur le travail et des rentes sûres.