La révision met en péril le service universel sur tout le territoire

Le Conseil fédéral vient de communiquer aujourd’hui qu’il veut garantir – avec la révision prévue de la loi sur la Poste – l’étendue et la qualité du service universel uniquement jusqu’en 2030. Il propose toutefois que le Conseil fédéral puisse ensuite, à la demande de la Poste, réduire le service universel si la demande baisse. Dans la pratique, ce « mécanisme d’adaptation flexible » conduira à une fragilisation accrue du service universel.

Les conséquences pour la population et les régions périphériques, et en particulier pour le personnel de la Poste sont colossales. Dans le service universel, ce sont des milliers de personnes motivées et qualifiées qui travaillent dans la distribution, dans les centres de courrier et de colis ainsi que dans les filiales de la Poste, dont les emplois sont menacés. Des milliers d’emplois dépendent du service universel dans la distribution, dans les centres de courrier et de colis, tout comme dans les filiales postales.

Vouloir adapter de manière flexible le service universel, c’est en réalité préparer son déclin. Le Conseil fédéral planifie sans tenir compte des besoins du pays. Il est révélateur que le Conseil fédéral n’ait pas dit un mot à sa conférence de presse sur les conséquences pour les collaborateur-trices, la population et les régions périphériques ni sur un service public numérique tourné vers l’avenir.

Avec ces propositions, Albert Rösti est définitivement devenu le ministre du démantèlement de la Poste.

Dominik Dietrich, secrétaire central en charge du secteur Logistique chez syndicom

Participation démocratique bafouée

Il est particulièrement choquant que le Conseil fédéral souhaite à l’avenir décider sans le Parlement de l’allègement du service universel. Cela est clair : le service universel est démocratiquement légitimé et répond aux souhaits et aux besoins de la population. Elle a le droit d’être consultée concernant les questions fondamentales du service public.

Renforcer PostFinance plutôt que lui poser des limites

syndicom prend acte du fait qu’il convient de préciser le but d’entreprise de la Poste. Cependant, l’orientation proposée reste floue. Le syndicat exige que la révision soit utilisée pour que PostFinance puisse enfin octroyer des crédits et des hypothèques. La compétitivité sera ainsi renforcée, et la dépendance au cœur de métier en recul se réduira.

Démanteler sans penser à l’avenir ?

La devise du Conseil fédéral semble claire : démanteler la Poste sans développer un service public numérique moderne. Le Conseil fédéral renonce ainsi à exercer une influence décisive et compromet l’avenir de la Poste et du service universel.

David Roth, responsable du domaine chez syndicom et conseiller national

Le communiqué du Conseil fédéral ne fait aucune place au service universel numérique. Manifestement, les lettres hybrides et les paiements numériques devraient en faire partie. Le Conseil fédéral ignore toutefois encore la nécessité de développer de toute urgence le service universel numérique, qui offre à long terme des prestations nouvelles et modernes à l’ensemble de la population et à toutes les entreprises, par exemple des outils de vote électronique sécurisés.

Dans le cadre de la mise en consultation, syndicom s’exprimera avec force dans l’intérêt de ses membres et du service public et combattra avec vigueur toute mesure de démantèlement.

Interlocuteur-trice syndicom pour les informations aux médias

Romi Hofer

Responsable de la communication

Dominik Fitze

Porte-parole secteur TIC

Catalina Gajardo Hofmann

Porte-parole secteur Média
Jours de travail: mercredi-vendredi

Matthias Loosli

Porte-parole secteur Logistique/Poste
Jours de travail: Lundi – jeudi

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