Les participant-es à la formation pour les personnes de confiance au Tessin qui a eu lieu au début du mois d’avril viennent de tous les horizons. Ils et elles travaillent chez CarPostal, PostFinance, IMS et cablex. Certain-es travaillent de longue date dans la même entreprise, d’autres viennent d’être embauché-es, d’autres encore changent de métier.

Nous avons décidé de nous mettre à disposition en tant qu’interlocuteur-trices au sein de l’entreprise.

Nous sommes en quelque sorte les « antennes du syndicat ».

Nous écoutons nos collègues, nous rapportons leurs problèmes, nous demandons l’avis d’expert-es ou des secrétaires syndicaux-ales.

Pour savoir comment être le plus utiles possible à nos collègues, nous avons suivi ce cours destiné aux personnes de confiance organisé par syndicom (en Suisse romande et alémanique, ces cours sont également donnés par movendo, l’institut de formation des syndicats).

Chacun-e apporte son histoire, ses expériences et son engagement. Un participant est à La Poste depuis 35 ans, un autre vient d’être embauché. Il y a le président d’une commission du personnel (CoPe) et des personnes de confiance venues par simple curiosité, encouragées par les secrétaires régionaux. D’aucuns ont adhéré au syndicat dès leur apprentissage, parce que ça se faisait à l’époque. D’autres l’ont rejoint par la suite, après un conflit sur le lieu de travail. D’autres enfin ont fait l’expérience de la solidarité et ont découvert ce qu’elle signifie.

Les meilleurs moments de ces rencontres sont informels, comme les soirées à bavarder après le souper. Par exemple, lorsque les conducteurs-trices de CarPostal de divers endroits partagent les joies et les peines de leur travail, car les moments de rencontre entre collègues sont rares pendant les tournées. On apprend à mieux se connaître.

On comprend qu’on est toutes et tous dans le même bateau.

Même si le patronat cherche depuis toujours à diviser les travailleur-euses.

À l’issue de la formation, nous rentrons chez nous (et au travail) avec plus de force et quelques outils supplémentaires : des informations sur l’histoire des syndicats et leur rôle. Une connaissance des conventions collectives et du pouvoir de la commission du personnel. Et aussi un atelier pratique sur la manière de convaincre nos collègues d’adhérer au syndicat. Nous avons appris que la transmission de l’information ne passe pas nécessairement par les mots, mais de manière plus subtile : en écoutant, en donnant l’exemple, en tenant tête…

L’idée est également de créer un réseau dans nos branches, afin d’être au courant de ce qui se passe dans les autres entreprises, d’échanger de bonnes pratiques et de chercher des conseils auprès des collègues qui ont déjà vécu des expériences similaires.

Ce qui nous relie : nous sommes tous convaincu-es que les droits ne sont jamais acquis. D’un jour à l’autre, un licenciement peut arriver. C’est pourquoi il est important d’être présent et de s’intéresser à ce qui se passe dans le monde, de voter, de manifester ! Nous devons faire comprendre que le syndicat, c’est nous, les travailleur-euses.

Le syndicat, c’est quand quelqu’un fait valoir vos droits.

Nous avons appris que le mot syndicat vient du grec sin (ensemble) et dike (justice). Donc : ensemble pour la justice. Désormais, quand on nous demandera à quoi sert le syndicat, nous aurons une définition simple à donner à nos collègues :

« Nous sommes là, ensemble pour la justice »

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