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1er Mai : 50 villes suisses pour la justice sociale

Malgré une pluie persistante, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans plusde 50 localités du pays pour la justice sociale et le refus de toute exclusion.

 

Malgré une pluie persistante, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans plus de 50 localités du pays pour la justice sociale et le refus de toute exclusion. « Justice sociale – Pas d’exclusion ! » tel est en effet le slogan sous lequel l’Union syndicale suisse (USS) a placé les manifestations de ce 1er Mai. L’USS refuse que les ressortissant∙e∙s étrangers et les bénéficiaires de l’aide sociale ou de l’AI soient exclus de la société. Elle demande au contraire des salaires équitables, des rentes suffisantes et de bonnes conditions de travail, ainsi que des emplois sûrs et l’égalité salariale entre femmes et hommes.

La plus grande manifestation du 1er Mai a eu lieu à Zurich . Le président du Syndicat du personnel des transports (SEV), Giorgio Tuti, a critiqué « Prévoyance vieillesse 2020 » devant 10 000 manifestant∙e∙s. Selon lui, ce projet va même dégrader encore plus les prestations de l’AVS, en relevant l’âge de la retraite des femmes et en remettant en question la compensation du renchérissement.

À Genève , quelque 1200 personnes ont défilé sous une pluie battante. Le matin, une gerbe a été déposée au pied du monument érigé pour saluer la mémoire des brigadistes ayant combattu le fascisme lors de la guerre d’Espagne. L’après-midi, le cortège a traversé le pont du Mont-Blanc et les rues Basses avant de rejoindre les Bastions. Le tout dans une ambiance colorée et dans la bonne humeur. Pour la première fois, les stagiaires des organisations onusiennes ont défilé au nom du mouvement « Pay your interns initiative » (initiative « Payez vos stagiaires »).

A Lausanne , les averses ont poussé les organisateurs à fortement raccourcir le parcours du traditionnel cortège. Quant aux militant∙e∙s, ils étaient moins nombreux que d’habitude, les maçons et travailleurs du second œuvre et de l’artisanat faisant notamment défaut. Ces derniers ont choisi de ne pas manifester, et pour cause : ils revendiquent le droit de ne plus avoir à travailler lors d’intempéries. Partis de la Riponne, ce sont donc quelque 200 militants qui ont gagné en une vingtaine de minutes la tente dressée pour l’occasion sur la place Centrale.

Plus de 150 courageux ont bravé la pluie pour participer au cortège et assister aux discours du 1er Mai sur la place du Marché du Locle . Notre camarade à la retraite, Bernard Remion, a fustigé le Plan Berset qui « attaque nos retraites au nom du vieillissement de la population ». Un paquet également critiqué par la syndique de la commune vaudoise de Renens, la « Locloise de cœur », Marianne Huguenin. Augmentation de l’âge de la retraite pour les femmes, suppression de la rente de veuve, telles en seraient les conséquences pour les femmes.

À Romanshorn , le président de l’USS, Paul Rechsteiner, a dénoncé : « ce que l’on veut nous faire accroire comme devant découler de la crise financière, soit de nouvelles baisses d’impôts, encore plus importantes pour les entreprises, moins de protection pour les travailleurs et travailleuses, aucune mesure contre la sous-enchère salariale – alors que le risque a encore augmenté à cause de la surévaluation du franc – et le démantèlement de l’État, c’est-à-dire le démantèlement des prestations publiques. Et c’est le petit peuple et les salarié∙e∙s qui devront payer ».

À Bâle , la coprésidente d’Unia, Vania Alleva, a condamné la lutte des classes déclenchée par les dominants : « Toujours plus de marché, une inégalité toujours plus extrême, cela entraîne encore plus d’exclusion. Le résultat est un combat inhumain de tous contre tous. Ceux qui sont socialement les plus faibles passent à travers toutes les mailles du filet de la sécurité sociale. Les travailleurs et travailleuses âgés, les personnes peu formées et les migrant∙e∙s sont massivement discriminés sur le marché du travail. Les sans-papiers et leurs familles sont éjectés de la société. »

À Sissach , le président de syndicom, Alain Carrupt, a demandé que les travailleurs et travailleuses soient plus respectés. Il a aussi rappelé qu’à l’étranger, des syndicalistes sont persécutés, voire assassinés parce qu’ils se battent pour plus de démocratie, plus de liberté et de meilleures conditions de travail. « En ce jour du 1er Mai, ils méritent notre solidarité et notre plus grand respect », s’est-il exclamé.

Justice sociale !
« Sans l’organisation des travailleurs au sein de partis de gauche et des syndicats, nous serions encore aujourd’hui à la semaine de 60 heures, avec des salaires frôlant le minimum vital, sans Loi sur le travail, sans la protection minimale du Code des obligations, sans CCT, sans assurances sociales (accident, maladie, chômage et invalidité), sans allocations familiales, sans congé maternité, sans système de retraite et sans AVS. »

Bernard Remion, au Locle.

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