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Alliance Ringier et Axel Springer

Mi-décembre, Ringier et Axel Springer annonçaient leur intention de réunir des grands titres de presse. L’alliance des éditeurs zurichois et berlinois aura des effets en Suisse romande. Des suppressions d’emplois­ sont attendues. L’un, Ringier, est numéro deux des médias en Suisse, propriétaire entre autres du Temps, L’Hebdo, L’Illustré, Edelweiss, TV8 et Schweizer Illustrierte. L’autre, Axel Springer, est numéro deux en Allemagne, présent en Suisse avec les magazines PME Magazine et Beobachter, notamment. Sous réserve de l’aval de la Commission de la concurrence (comco), la société commune Ringier Axel Springer Medien Schweiz réunirait plusieurs titres reconnus. Les titres de la palette « Blick » ne sont toutefois pas concernés. Ringier et Axel Springer ont en effet signé une déclaration d’intention en ce sens. En mettant leurs atouts en commun, ils projettent d’étendre à la Suisse l’expérience d’un partenariat déjà fructueux. Depuis juillet 2010, les deux éditeurs ont développé ensemble leurs activités commerciales en Europe de l’Est. La part des opérations digitales, limitées à 7 % à la naissance de cette coentreprise, a ainsi plus que quintuplé. Pour Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie, cité par l’ATS, ce projet est une « bonne affaire en termes commerciaux ». But officiel annoncé de l’opération : renforcer la compétitivité sur le marché suisse de la presse écrite et de la publicité. Sans oublier l’impératif de notre époque : accélérer la numérisation des titres des deux groupes.

syndicom et impressum jugent de façon critique cette consolidation de Ringier et Axel Springer. Il est à craindre que des titres de magazine et avec cela des emplois disparaissent. syndicom voit le projet d’un œil critique : « A moyen terme, l’un ou l’autre titre pourrait disparaître », estime le porte-parole Bruno Schmucki, interrogé par l’ATS. Une fois de plus, la diversité des médias en pâtira, selon lui. « C’est une concentration supplémentaire sur un marché déjà concentré », constate le syndicaliste. L’association des journalistes Impressum se dit inquiète et demande des garanties pour les emplois et l’indépendance journalistique des titres. Le maintien de ces derniers ne signifie pas forcément que les rédactions pourront travailler de manière indépendante, fait valoir l’organisation. Pour le moment, sur le court terme, aucune conséquence n’est annoncée pour les rédactions.

La tentative d’augmenter les gains avec moins de forces de travail n’est pas exclue avec cette joint venture. Enfin, une position dominante sur le marché a des répercussions pour les journalistes indépendants et cela pourrait leur rendre impossible le choix entre différents mandants. La Comco devra aussi accorder de l’atten­tion à cet aspect dans l’examen qu’elle fera. (ats / red)

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