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Apprendre à se donner une opportunité

Devenus membres de syndicom durant leur formation, Mirto et Filippo ont raconté leur parcours à la rédaction. Voici le récit de deux jeunes qui, face aux difficultés, ont choisi de ne pas jeter l’éponge et de sonder toutes les voies possibles, même celle de l’entreprenariat.

Mirto Menghetti et Filippo Lucchini étaient camarades de classe. En fait, ils ont tous deux obtenu le diplôme de graphiste à la CSIA de Lugano, même si leur parcours et leur passion ont des origines différentes.

Filippo, qui a 19 ans et qui a grandi à Giubiasco, dans le Sopraceneri, a fait preuve, depuis tout petit, de dons créatifs et artistiques. Pour lui donc, le choix de faire des études susceptibles de lui permettre d’exercer une profession où la créativité est fondamentale allait de soi.

Mirto, son aîné de deux ans, accède à la profession de graphiste du fait de l’influence paternelle, en quelque sorte. En effet, son père, typographe, l’avait emmené plusieurs fois voir son poste de travail, et les yeux d’enfant de Mirto avaient été émerveillés, en particulier par la dimension des plaques utilisées dans « l’imprimerie de papa », qui était en réalité l’imprimerie du Corriere del Ticino. Cependant, comme le métier de typographe demande plus de précision que de créativité, Mirto a ensuite préféré faire des études afin de devenir graphiste. Après leurs études, les deux jeunes hommes ont fait leur service militaire. Puis, pendant que Filippo passait trois mois à New York pour profiter de l’Amérique et pour améliorer ses connaissances de l’anglais, Mirto allait à la rencontre du marché du travail. Ne parvenant pas à trouver un emploi dans son domaine, il s’inscrit au chômage et travaille six mois, comme graphiste, via un programme d’accès à l’emploi. Aujourd’hui, ils sont tous les deux encore en recherche d’emploi.

« Aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de me demander à quoi a servi ma formation », déclare Filippo un peu découragé. « Eh oui, aujourd’hui, nombreux sont ceux qui sortent de ces écoles, et peu nombreux sont ceux qui travaillent », renchérit Mirto.

Il faut une école qui vive avec son temps

Selon eux, l’une des raisons qui rend l’intégration sur le marché du travail difficile est que l’école ne leur a pas fourni les compétences nécessaires afin de répondre aux exigences de l’ère numérique dans laquelle nous vivons aujourd’hui. En effet, ils n’ont pas les connaissances suffisantes, par exemple, pour créer un site Internet, l’une des prestations les plus souvent demandées.

Créativité… pour l’entreprenariat

Mais ces deux jeunes hommes ne sont pas du genre à perdre courage, et voici qu’ils décident de se lancer dans une aventure sortant de l’ordinaire : concevoir et imprimer « leur revue » pour les jeunes. C’est ainsi qu’est née D+ (voir encadré ci-contre). Certes, pour publier le premier numéro, il a fallu qu’ils utilisent une partie de leurs indemnités de chômage. Mais maintenant qu’ils tiennent dans leurs mains le premier numéro, ils espèrent qu’il sera plus facile de solliciter le soutien de sponsors parce que la revue est belle, nouvelle et qu’auprès des jeunes, elle s’est vendue en un clin d’œil.

Et Mirto et Filippo croient vraiment à la communication avec et pour les jeunes, de même qu’à la beauté et à l’importance de la profession qu’ils ont choisie. Leur enthousiasme est tel qu’ils ont décidé d’essayer d’activer, au Tessin, le groupe Jeunes de syndicom : et que personne ne dise que les jeunes d’aujourd’hui sont sans ressources !

En novembre 2012, c’est la naissance de D+, revue désireuse d’en faire plus pour les jeunes. D’où l’idée du nom. Avec un premier tirage de 2000 copies, elle a été distribuée gratuitement dans toutes les écoles supérieures du canton du Tessin. La revue, pour le moment, est soutenue par quelques sponsors et par les deux jeunes qui ont utilisé une partie de leurs indemnités de chômage pour se financer. Pour en savoir plus au sujet de D+ ou adhérer au projet, rendez-vous sur www.facebook.com/dipiumagazine.

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