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Imposer par nos luttes un autre avenir

Le 14 novembre, à l’appel de la Confédération européenne des syndicats, 28 pays ont connu des mobilisations contre les politiques d’austérité. Manifestations, grèves générales et heurts assez vifs en Espagne (photo), en Italie et au Portugal ont ponctué cette journée de mobilisation. Solidaire, l’USS a adressé une missive au président de la Commission européenne lui demandant de « renoncer à une politique d’austérité qui est un échec ».Nous reproduisons ci-dessous le tract distribué à Lausanne le 14 novembre par le Forum des luttes et des résistances, une plateforme née en mai 2012 qui regroupe de très nombreuses personnes actives dans les mouvements associatifs, syndicaux ou politiques dans le canton de Vaud.

Aujourd’hui 14 novembre 2012, il y a un mouvement de grève générale coordonné en Espagne, en Italie, en Grèce, à Chypre, au Portugal et à Malte. Dans d’autres pays européens sont organisées des mobilisations et des grèves sectorielles.

Cette initiative est importante car elle marque une nouvelle étape dans la construction du rapport de forces au niveau européen.

C’est en accroissant le niveau des luttes, en les généralisant, que nous pourrons nous opposer aux politiques d’austérité et de précarité sociale que conduisent les patronats et les gouvernements pour garantir les profits et le pouvoir d’une minorité
privilégiée.

Mettre toute l’Europe en grève

Il est évident qu’il faudra mener des grèves générales et des mobilisations à l’échelle continentale pour pouvoir faire reculer les classes dominantes.

Car la crise n’est pas une catastrophe naturelle. C’est simplement un mode de gestion devenu structurel du système capitaliste. Pour maintenir les profits, pour continuer à s’en mettre plein les poches, actionnaires, banquiers et autres profi­teurs·euses approfondissent les attaques contre tous les droits sociaux imposés par les luttes sociales passées.

Chômage, précarité, pauvreté, flexibilité, xénophobie et racisme, politiques autoritaires, voilà l’avenir que nous proposent celles et ceux qui gouvernent et dirigent.

Partout en Europe, la crise du système frappe durement les salarié·e·s et les classes populaires. Les pays du Sud européen, Grèce, Portugal, Espagne, mais aussi l’Italie et sans doute demain la France, sont menacés d’une misère qui s’élargit et s’étend rapidement. Mais partout, même si les situations ne sont pas aussi extrêmes, s’imposent les baisses de salaire, la destruction de la protection sociale, les réductions des prestations de chômage, la dégradation générale des services publics, les attaques contre les libertés fondamentales et les espaces démocratiques.

Précarité, misère, baisse des salaires

En Suisse, même si les effets de la crise sont moins immédiatement évidents, la situation ne s’en dégrade pas moins. Il y a plus d’un million de pauvres. Le démantèlement programmé de l’AI, l’attaque contre les retraites, des restructurations et des licenciements de masse, la répression de celles et ceux qui s’expriment et s’organisent sur les lieux de travail, sont notre lot quotidien.

Les Conventions collectives de travail (CCT) protègent de moins en moins et, dans les faits, malgré des gains constants de productivité, les salaires restent stagnants. La précarité sur le marché du travail est nourrie de sous-enchères systématiques et d’une mise en concurrence effrénée des travailleurs les un·e·s contre les autres. Ici aussi nous avons des raisons de lutter.

Même crise, mêmes causes, mêmes effets

En Suisse comme dans toute l’Europe, la crise conduit l’immense majorité de la population vers toujours plus de pauvreté, de précarité et d’exploitation. Les richesses produites ne cessent d’augmenter mais elles sont simplement réparties de façon de plus en plus inégalitaire.

Quand il s’agit de sauver des banques ou de grands groupes capitalistes, comme l’UBS, des milliards d’argent public sont déversés alors qu’il n’y a jamais le moindre sou pour répondre aux besoins sociaux. L’objectif est toujours de faire payer la crise du système capitaliste aux salarié·e·s et aux classes populaires. Les actionnaires et les patron·ne·s se gavent de dividende, de cadeaux fiscaux, de salaires astronomiques. C’est à eux de payer la crise et à nous d’imposer nos exigences sociales.

Patronat, banquiers et actionnaires imposent la dictature du profit, toujours liée à l’austérité et à la dégradation des conditions de vie pour les salarié·e·s et les classes populaires. Dans tous les pays, les gouvernements appliquent cette politique et l’accompagnent. Aucun gouvernement quelle que soit sa couleur politique ne s’y oppose. Les institutions capitalistes internationales (Banque centrale européenne, Banque mondiale, Fond monétaire international, Commission européenne, etc.) jouent leur rôle de coordination et de commandement au service des plus riches, pillant et saignant les populations. Parmi les capitalistes et dans les centres de pouvoir, on retrouve toujours les mêmes gens.

L’Europe doit changer de base

Le mouvement populaire, syndical, politique ou associatif, doit agir à travers les frontières pour imposer un autre système que celui qui exploite la majorité de la population, pille les pays du Sud, saccage les acquis écologiques et le bien commun, organise la famine d’une partie de la planète, impose partout pauvreté, précarité et insécurité sociale.

Nous voulons un autre avenir basé sur la satisfaction des besoins de toutes et tous avec une appropriation collective et une redistribution différente des richesses que nous produisons.

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