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Ne jamais se départir d’une pointe de sarcasme

Arrivée de Vienne, Gaby Schneider fait ses débuts au Tages-Anzeiger en 1980. Elle est aujourd’hui rédactrice à la Zürichsee-Zeitung ; elle suit l’actualité dans les communes de la rive gauche du lac et s’engage depuis deux ans dans la commission du personnel.

Gaby Schneider a vécu à différents niveaux les changements dans la branche des médias : nouvelles technologies, restructurations, licenciements et même des grèves dans les années 80. Même si elle n’est pas issue d’une famille très politisée, elle connaît bien le mouvement antifasciste de la Vienne de l’entre-deux-guerres auquel ont adhéré certains de ses proches. Elle s’est engagée tôt, notamment dans le mouvement contre les centrales nucléaires ; et elle est fière que la centrale de Zwentendorf n’ait jamais été mise en service.

Manif pour un délégué syndical licencié

Pendant la période mouvementée de Zwentendorf, elle fait quelques expériences professionnelles à la télévision autrichienne ORF avant de déménager à Zurich avec sa famille. Elle travaille à temps partiel à la correction du Tages-Anzeiger. « Dans les années 80, le service de relecture / correction regroupait bon nombre de personnes politiquement engagées et de créatifs. » Du point de vue syndical, il se passait beaucoup de choses à l’époque ; la plupart étaient dans le Syndicat du livre et du papier SLP. En 1980, une grève éclate dans la branche des arts graphiques et Gaby Schneider est de la partie : « Je tremblais, mais rien ne m’est arrivé… ».

Plus tard, les chefs font de l’ordre au service de correction du Tages-Anzeiger (TA) : Roland Kreuzer, correcteur, délégué syndical et président de section SLP (il est aujourd’hui responsable du secteur des médias à syndicom) est licencié ; d’autres collègues du service de correction doivent aussi s’en aller. Gaby Schneider se rappelle encore très bien de la grande manifestation de protestation au début du mois de février 1989.

Plans sociaux, un thème récurrent

En 1987, elle quitte le service de correction pour la rédaction de médias. Elle s’occupe avec une collègue des pages de programme où figurent également les critiques radio et TV. « Dans le cadre d’une vague d’économies et de suppression d’emplois au TA, les pages sont cédées à Ringier en 1997 ; ma collègue et moi – nous élevions alors seules nos enfants – avons reçu notre congé », raconte Gaby Schneider. « J’ai grandi en Autriche, où les syndicats sont puissants et où il n’est pas si facile de se faire licencier. Je ne peux pas concevoir que des mères célibataires soient mises à la rue, et par une rédactrice en chef de surcroît. »

Gaby Schneider n’a jamais été de celles qui baissent vite les bras. Elle trouve un nouvel emploi auprès d’un journal régional zurichois qui a aujourd’hui disparu. En 2001, elle est rédactrice à la Zürichsee-Zeitung. « Ce journal appartient aussi à Tamedia – cela semble être mon destin », dit-elle en riant. Les nombreuses reprises de journaux ont toujours été accompagnées de licenciements et mises à la retraite anticipée. La lutte pour des plans sociaux et la situation des caisses de pension des différents produits d’impression qui ont été repris par Tamedia sont des thèmes chers à la commission du personnel. « Le travail au sein de la commission n’est pas à sous-estimer », déclare Gaby Schneider, autrefois engagée au SLP et à comedia, aujourd’hui à syndicom.

Intensification du travail

A la Zürichsee-Zeitung, elle est employée à 90 %. « Je travaille souvent onze ou douze heures par jour, surtout quand il y a des assemblées communales dont il faut rendre compte le lendemain dans le journal », déclare-t-elle. « Comme partout, le travail devient plus intense ; nous devons aussi nous occuper de la mise en page le dimanche. Mais j’aime le journalisme local et la collaboration au sein de l’équipe est très bonne. »

Gaby Schneider vit depuis de nombreuses années dans la commune d’Oberrieden. Elle connaît les gens de la commune et participe à la vie politique. Ses connaissances l’aident à évaluer les processus politiques, tout comme son esprit sarcastique, dont elle ne s’est jamais départie – même après des décennies en Suisse. Elle partira à la retraite dans deux ans et demi. Et elle se réjouit d’avoir plus de temps à consacrer à sa famille et ses amis à Zurich et à Vienne, ainsi qu’à sa fille et ses trois petits-enfants. Plus de temps aussi pour la lecture, le cinéma, le théâtre et les visites dans sa ville d’origine.

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