No alternative ?
Le 8 avril s’éteignait la baronne Margaret Thatcher de Kesteven. Durant son règne (1979-1990), cette Premier ministre du Royaume-Uni a mis en application un modèle économique néolibéral testé dans le laboratoire chilien du dictateur Augusto Pinochet tant admiré par la « Dame de fer ». Bonne élève, comme son ami Ronald Reagan aux Etats-Unis, Thatcher a appliqué cette politique antisociale : privatisations forcées, libéralisme total, assouplissement des régulations (notamment financières), et mise au pas des syndicats, laissant 230 000 mineurs sans travail.
En Suisse, les De Pury, Schmidheiny & Co ont suivi avec leurs « Livres blancs » qui ont conduit au démantèlement des PTT, pour livrer au marché les morceaux les plus profitables et laisser le reste à l’Etat.
« Il n’y a pas d’autre choix », se plaisait à dire Thatcher pour défendre ses réformes impopulaires. Il y a pourtant des milliers d’autres choix, et qui existent déjà : dans le monde, 110 millions de personnes travaillent dans des coopératives. La crise a montré qu’il est urgent de penser une société postcapitaliste. La réflexion est en chantier, mais il faut se redonner des perspectives et rouvrir le débat de l’alternative. Imaginer l’après. Maintenant.