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Non à un élargissement du modèle de flexibilisation

syndicom refuse que CarPostal Suisse SA propose le modèle dit de flexibilisation à l’échelon suisse. Pour l’entreprise, les motifs du syndicat ne sont pas clairs. Le fait que près de 90 % des salarié·e·s de CarPostal se déclarent stressés devrait les éclaircir.

Le système global d’indemnisation, un projet stratégique de CarPostal Suisse SA, a été présenté aux partenaires sociaux au début juin de cette année. Le concept contenait notamment la mesure appelée « Introduction d’un modèle de flexibilisation ». Le modèle de flexibilisation fonctionne comme suit :

• Si les collaborateurs veulent une semaine de vacances supplémentaire, ils reçoivent 2,4 % de salaire en moins ;

• S’ils renoncent à une semaine de vacances, leur salaire augmente de 2,4 %.

Un projet pilote d’une durée de quatre ans mené dans la région de Berne a montré que ce modèle peut être mis en pratique.

Où est le problème ?

CarPostal Suisse SA a communiqué en juin déjà que le « modèle de flexibilisation Berne » sera proposé dans toute la Suisse à l’avenir. Mais où est le problème ? Il réside dans la communication qui a eu lieu avant l’ouverture des négociations avec les partenaires sociaux sur l’accord nécessaire à cette fin. A première vue, il n’y a certainement aucune raison de s’opposer à un modèle transposable dans la pratique. Toujours est-il que syndicom s’était clairement prononcé contre un élargissement du modèle de flexibilisation lors de la présentation du système. Car il estimait inopportun de convenir de réglementations dérogatoires à l’actuelle CCT avant les négociations imminentes sur le renouvellement des conventions collectives de travail. D’autre part, syndicom était d’avis qu’il faut de toute façon agir à CarPostal SA en matière d’aménagement du temps de travail. Les conducteurs qui travaillent dans les transports publics ne connaissent pas d’horaires de travail réguliers, ni de semaines à cinq jours (travail du lundi au vendredi, congé les samedis et dimanches), vu que les TP tournent 24 heures sur 24 et 365 jours par an. C’est pourquoi il s’agit de mener des réflexions de principe, avant d’introduire des modèles de flexibilisation.

Pas d’autres expérimentations !

Dans l’enquête CCT, syndicom a en outre voulu savoir où les personnes concernées souhaitent une amélioration. Une des réponses souvent données a été la suivante : au niveau du temps de travail. Mais à CarPostal, ce qui pèse, ce n’est pas le temps de travail hebdomadaire normal de 41 heures par semaine. Non, c’est la charge de travail. Trois quarts des collaborateurs Poste touchent déjà à leurs limites ; ils se sentent stressés. A CarPostal SA, presque 90 % d’entre eux sont dans cette situation. L’entreprise n’a pas de quoi être fière lorsque neuf collaborateurs sur dix affirment être autant mis sous pression. Il s’agit par conséquent d’initier une réflexion : comment la semaine de cinq jours peut-elle être réalisée à CarPostal SA (5 jours de travail,
2 jours libres) et mise en place sur tout le territoire ? Nous lançons la discussion. Et nous refusons d’autres expérimentations !

Une dernière chose : syndicom s’est déclaré prêt à ce que le projet pilote se poursuive dans la région de Berne jusqu’à la fin des négociations CCT. Le syndicat refuse toutefois que le modèle de flexibilisation soit élargi à toute la Suisse. La direction de CarPostal Suisse SA ne comprend manifestement pas nos raisons. Mais les personnes directement concernées savent, elles, exactement où réside le problème ; l’enquête CCT est ultra-claire à cet égard.

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