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Révolte salariale ?

Il faut bien sûr toujours rester très prudents avec les résultats des sondages. Mais il est vrai que les deux derniers à notre disposition nous indiquent qu’un petit vent de révolte salariale souffle en Suisse.

Il s’est manifesté avec le succès de l’initiative Minder et le vote sur le salaire minimum dans le Jura le 3 mars dernier. Le 10 mars, un sondage Isopublic indiquait que l’initiative des Jeunes socialistes (voir p. 12) – pour que le plus haut salaire d’une entreprise ne puisse pas être plus de douze fois supérieur au plus bas – récolterait 49,5 % de « oui », contre 40 % de « non ». Le 24 mars, on apprenait que si l’initiative de l’USS réclamant l’introduction d’un revenu mensuel minimum garanti de 4000 francs était votée ce jour-là, 76 % des Suisses soutiendraient le texte, selon un sondage de l’Institut Link. Seulement 7 % le rejettent complètement et 15 % y sont plutôt opposés.

Alors qu’une bonne partie de la population ressent toujours les effets de cinq ans de crise, il y a un ras-le-bol devant l’explo­sion des salaires des « top managers » et la frustration d’une partie de la classe moyenne, qui redoute une dégradation de sa situation.

L’annonce des salaires versés en 2012 ne devrait pas calmer le jeu. Chez Tamedia, le directeur Martin Kall empoche 2,9 millions et le président du conseil d’administration Pietro Supino 1,4 million (voir p. 6). Chez Swisscom, le directeur Carsten Schlotter gagne 1,83 million et le président du conseil d’administration, Hans Loosli, 563 000 francs. A La Poste, le salaire annualisé de la direction se monte à près de 850 000 francs (dont 408 000 francs pour Susanne Ruoff, qui n’y a travaillé que sept mois) et le président du conseil d’administration, Peter Hasler, touche 250 000 francs.

Il serait temps que les salariés voient également leurs salaires revalorisés. Plutôt que d’alimenter la spirale de la dette et de l’austérité, ils pourraient ainsi relancer la consommation et faire de la crise un vieux souvenir. A défaut de révolution en Suisse, un timide retour à Keynes ?

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