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« Toujours à 100% »

Polygraphe, étudiant et membre de syndicom, Michael Moser (28 ans) a une vie multiple.En tant que représentant du GI Jeunesse au comité central, il a participé à la mise sur pied du projet de la jeunesse HUGO – l’interlocuteur des moins de 30 ans au syndicat.

Chez Nicolussi à Zurich-Oerlikon, tout sent l’odeur de l’imprimerie: le papier, la couleur, l’huile, l’artisanat. C’est ici que travaille le polygraphe Michael Moser. Beaucoup de choses sont encore réalisées à la main et les tirages sont faibles : « Je viens de préparer une page à l’écran qui permettra à ma collègue d’imprimer des cartes postales et des cartes de visite. » Michael Moser aime son métier : «Je travaille avec les caractères et l’image, je suis créatif et surtout productif. J’aime avoir le produit fini en main. » Il occupe un poste à 40 %. Ce lundi, il travaille de 15 h à 18 h, après ses cours à l’Uni. Michael Moser n’est pas seulement polygraphe, il est aussi étudiant. Cet été, il espère décrocher son bachelor en histoire, économie et politologie, ses matières favorites.

Son « bébé » : HUGO

Le syndicat est le troisième champ d’activité de ce jeune Bernois : « Mon engagement à syndicom découle de l’amour de mon métier. » Michael Moser a d’abord été un membre actif dans la commission de la jeunesse avant de représenter ce groupe d’intérêt au comité central. Une autre personne de moins de 30 ans y siège également. Afin d’accroître la part de cette classe d’âge parmi les membres, le projet HUGO a été lancé, qui est en quelque sorte le bébé de Michael Moser. Sorte de personnage imaginaire, HUGO est ainsi un interlocuteur virtuel pour les apprenti·e·s et les jeunes professionnels. Figure de la campagne du GI Jeunesse de syndicom, HUGO est ainsi toujours de la partie : il fait grève et s’engage pour des conventions collectives de travail.

Son « papa », Michael Moser, porte une veste en cuir noir, des jeans et des baskets. D’allure décontractée, il est grand et il a du charme. L’étudiant type. Mais d’où lui vient toute cette énergie ? Sa charge de travail est considérable. « J’essaie de tout donner, déclare Michael Moser, toujours à 100 %. » C’est aussi la philosophie du taekwondo, cet art martial coréen qu’il pratique et qui exige une discipline de fer. « S’il ne tenait qu’à mon entraîneur, je m’entraînerais cinq fois par semaine. Mais je dois souvent malheureusement me contenter de trois séances hebdomadaires. »

Goût pour la vie d’étudiant

Les 2000 francs qu’il gagne en tant que polygraphe sont tout juste suffisants, « mais cela me permet d’avoir une vie indépendante », déclare Michael Moser. Il vit dans une communauté d’étudiants à Zurich, où il est venu pour un poste dans une agence de publicité. Il a acquis les connaissances nécessaires de polygraphe auprès de Biella-Neher à Bienne. Il a effectué sa maturité professionnelle pendant l’apprentissage, puis il a passé son bac en cours d’emploi. Le plus grand défi qu’il a relevé pendant ses études universitaire était le latin : « C’était vraiment dur. »

Cela avec une persévérance infaillible qu’il explique ainsi: « Dans tout ce que je fais, j’essaie de tirer plus d’énergie que je n’en dépense. »

Un syndicat pour les producteurs

« J’attends du syndicat qu’il nous considère davantage comme des producteurs que comme des consommateurs. » Pour Michael Moser, cela signifie que syndicom doit s’engager davantage pour de meilleures conditions de travail que pour des petites augmentations de salaire. « Le travail ne doit pas seulement permettre de vivre, il doit aussi enrichir et épanouir. » Il ne suffit pas de défendre le statu quo en matière de salaires. Selon lui, « une société de consommation n’est pas viable à long terme ». Il est impensable que la Suisse ne produise plus rien, car « un système logique doit se suffire à lui-même ». Le bilan qu’il tire de ses études n’est peut-être pas celui qu’attendent ses professeurs d’économie.

Plus d’infos sur Hugo:

www.facebook.com/hugoprofil

www.h-ugo.ch

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