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1er Mai fêté dans toute la Suisse

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à l’occasion de la Fête du travail dans une cinquantaine de localités du pays pour « Des salaires plus justes, des rentes meilleures ». Alain Carrupt, coprésident de syndicom, parlait à Delémont, Danièle Lenzin, coprésidente, marchait à la tête de la manifestation à Zurich.

Imgages     Video Zurich    arcinfo.ch

 

Partout, le creusement des écarts entre les salaires a été dénoncé. À Bâle, le président de l’Union syndicale suisse (USS), Paul Rechsteiner, a rappelé que dans la riche Suisse, 440 000 personnes gagnent trop peu pour pouvoir vivre décemment et que 140 000 d’entre elles ont pourtant fait un apprentissage. Où en sommes-nous arrivés, a-t-il encore demandé, pour qu’un apprentissage ne soit plus la garantie de gagner assez pour vivre normalement ?


Alain Carrupt à Delémont

Un autre thème a dominé ces manifestations du 1er Mai, celui de l’encouragement de services publics performants. À Delémont, Alain Carrupt, coprésident du Syndicat des médias et de la communication (syndicom), a posé les bonnes questions à ce sujet : « Comme Jurassiennes et Jurassiens, vous savez mieux que d’autres ce que signifient privatisation et libéralisation en matière de service public. Augmentation des coûts, baisse des prestations, restriction des accès, société à deux vitesses. Est-ce cela que nous souhaitons ? Est-ce cela que nous voulons laisser en héritage aux générations futures ? »

 

Un tournant s’impose en matière de salaires et de revenus, à savoir : leur répartition juste. Pour Daniel Lampart, économiste en chef de l’USS, présent à Weinfelden, expliquer le creusement des salaires avec la mondialisation et dire qu’on ne pourrait pas s’y opposer, c’est purement et simplement du flan. En effet, partout dans le monde, là où les syndicats sont actifs et où on applique une politique économique et salariale juste, les écarts entre les salaires sont moindres.

 

1:12 et salaires minimaux

Mais comment réaliser ce tournant ? En plus de la voie syndicale classique – la conclusion de conventions collectives de travail (CCT) -, les organisations des salarié(e)s misent sur la démocratie directe. À Schaffhouse, Giorgio Tuti, vice-président de l’USS et président du Syndicat du personnel des transports (SEV), a précisé que l’on pouvait stopper cette évolution en disant clairement oui aux initiatives populaires « 1:12 » et « sur les salaires minimums ». La première fixera le rapport entre le salaire le plus élevé et le salaire le plus bas de chaque entreprise, une nécessité et une urgence. Depuis 1997 en effet, le nombre des « salariés millionnaires » a quadruplé. Quant à l’initiative sur les salaires minimums, 400 000 personnes, qui gagnent aujourd’hui moins de 4 000 francs par mois, en profiteraient d’un seul coup.

 

AVSplus

Les syndicats ont aussi lancé une initiative en faveur de l’AVS. Améliorer les rentes de vieillesse par l'initiative populaire AVSplus est important, surtout pour les jeunes familles. Grâce à l’AVS, elles devront ainsi beaucoup moins économiser pour leur retraite que si l’AVS n’existait pas.

 

À la plupart des manifestations du 1er Mai qui ont déjà eu lieu, il a aussi été question de la journée de travail de 24 heures, une réalité qui menace de s’imposer si une brèche était ouverte avec les magasins des stations-service. La votation à ce sujet sera donc un test.

 

Et la protection des travailleurs et travailleuses va-t-elle est toujours plus mise à mal ? Et les représentant(e)s du personnel doivent aussi être mieux protégés, comme le montre le cas, cité lors de nombreuses manifestations, des licenciements scandaleux de l’hôpital neuchâtelois de la Providence. De manière absolument illégale, des grévistes ont été licenciés avec effet immédiat, alors qu’ils s’étaient uniquement engagés pour le maintien de leur CCT. La plainte à été déposée auprès de l’Organisation internationale du Travail et il y aura une manifestation de solidarité le 1er juin à Genève. Tout le monde est appelé à y participer !

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