8 mars: Journée internationale de la femme - «Nous voulons du pain et des roses – aujourd’hui et demain!»
Quand un homme gagne 50 francs, la femme qui fait un travail de même valeur ne gagne que 41 francs. Et seule la moitié de cette différence peut s’expliquer, par exemple par le fait que la carrière des femmes se ressent de la présence d’enfants. Pour l’autre moitié, il s’agit purement et simplement de discrimination à leur encontre. Malgré l’article constitutionnel et la loi sur l’égalité entre femmes et hommes, le scandale de la discrimination salariale des femmes est toujours une réalité en Suisse.
syndicom est dans les entreprises...
Il faut que cela change ! Nous voulons que les femmes soient les égales des hommes et qu’elles soient économiquement indépendantes. Mais nous, les syndicats, nous ne nous contentons pas de critiquer, nous agissons concrètement. Dans un avenir proche, les citoyennes et citoyens de ce pays pourront se prononcer sur une plus grande égalité entre femmes et hommes. Car nous avons posé deux jalons politiques :
1. L’initiative populaire pour un salaire minimum de 4 000 francs a abouti
Cette initiative de l’USS demande l’introduction d’un salaire minimum de 4 000 francs par mois, soit 22 francs de l’heure. 400 000 personnes, dont 300 000 femmes, profiteraient immédiatement de cette mesure. Les nouveaux salaires minimums ouvriraient la voie vers l’égalité salariale, aussi pour les salaires moyens. Nous voterons probablement au printemps 2014 sur cette initiative.
2. L’initiative populaire pour une hausse des rentes est dans les starting-blocks
L’initiative AVSplus de l’USS demande une hausse linéaire de 10 % des rentes AVS. Toutes les femmes en profiteraient, en particulier les mères qui élèvent seules leur(s) enfant(s). Cette initiative sera lancée au printemps 2013. Discrimination salariale : nous ne lâcherons pas !
Que ce soit lors des négociations salariales ou conventionnelles, les syndicats persisteront à aborder le thème de la discrimination salariale. Aujourd’hui, les choses n’avancent que péniblement dans le cadre du Dialogue sur l’égalité des salaires, un projet commun aux employeurs, aux syndicats et à la Confédération. Si les milieux économiques continuent à traîner les pieds comme ils l’ont fait ces dix dernières années, il faudra encore 66 (!) ans pour que la différence entre les salaires féminins et les salaires masculins disparaisse et que nous ayons ainsi l’égalité salariale en Suisse. Les milieux économiques doivent donc appuyer sur le champignon, sinon il faudra se doter d’instruments légaux pour imposer cette égalité. Le Conseil fédéral et le Parlement ne sont pas encore sortis d’affaire !
Dans ce contexte, il est absolument inacceptable que l’on relève de 64 à 65 ans l’âge AVS des femmes. Tant que l’égalité effective entre femmes et hommes ne sera pas devenue réalité, il ne saurait être question d’un tel démantèlement des rentes servies aux femmes !(USS)