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« Agir dans la région »

Vendeur, photographe, conducteur de train et de bus, Suisse d’origine hongroise, bon vivant et Grison d’adoption. Elöd Mata, 30 ans, employé chez Swisscom et membre du comité central de syndicom, est tout cela à la fois et bien plus encore. 

 

Elöd Mata représente un nouveau type de syndicaliste. Actif depuis quelques années à peine, il préside déjà une section. Sur l’échiquier politique, il ne se situe pas tout à gauche, mais participe aux votations. Doué en technique, il s’intéresse aussi aux contacts sociaux. Sa section compte des membres de toutes les branches du canton des Grisons, mais aussi de Rapperswil. Mais comment ce trentenaire au nom étranger a-t-il abouti à Coire, dans cette position ?

Hongrie, Appenzell, Grisons

Elöd a grandi à Kronbühl (SG), puis à Walzenhausen à Appenzell Rhodes-Extérieures. « Mais mon dialecte est plutôt influencé par la vallée du Rhin », dit-il. Et par ses racines hongroises.

C’est au shop Swisscom à St-Gall qu’il a fait son apprentissage en tant qu’employé de commerce de détail Multimédia. « Notre formation faisait partie d’un projet pilote qui nous a permis d’approfondir nos connaissances en informatique. » Treize ans plus tard, il travaille toujours dans l’entreprise télécom semi-étatisée. « Aujourd’hui, je suis responsable de garantir à nos clients importants un système sûr et performant de messagerie et d’échange mobile de données », résume Elöd.

Son parcours professionnel l’a mené à St-Fiden (SG) et Winterthour, puis à Zurich, avant de s’interrompre provisoirement à Coire. Entre-temps, les Grisons lui plaisent tant qu’il y vit depuis bientôt six ans alors que, depuis 2006, il n’était jamais resté plus de deux ans au même endroit.

Du Syndicat de la Communication à syndicom

Pendant son apprentissage, Elöd était déjà affilié à l’ancien Syndicat de la Communication. Les syndicats et leurs nombreuses prestations « m’ont toujours séduit ». Mais ils nous apportent bien d’autres avantages : « négociations CCT, protection du droit du travail, protection des travailleurs, équilibre entre vie professionnelle et privée. Et j’apprécie aussi d’avoir une voix à syndicom et de pouvoir m’engager dans les comités d’entreprise. » Elöd succède à Hermann Steck, président de longue date. Il se retrouve ainsi mis au défi de satisfaire les membres de la section. « L’ancrage régional compte beaucoup pour moi, dit Elöd, je ne suis pas un adepte de la centralisation. » Depuis presque trois ans, il fait partie du comité central (CC) de syndicom, où il « représente les régions de Zurich, de Suisse orientale et des Grisons ». Mais à titre de président de la section rhétique, il souhaite surtout agir au niveau régional, donc dans un cadre plus restreint.

Presque toutes les branches sont représentées dans la section rhétique. « Malheureusement, les journalistes et l’industrie graphique sont en reste parmi les actifs », regrette Elöd. Une des premières missions du président a donc consisté à prendre contact avec Hanspeter Lebrument, le président de l’association des éditeurs, domicilié à Coire. « Tout le monde m’avait mis en garde contre lui, mais je voulais me faire ma propre idée. » C’est ainsi qu’Elöd décrit sa motivation à rencontrer Lebrument. « C’est une personne qui défend fermement son avis et ses convictions, mais il m’a fait comprendre qu’il n’est pas opposé à ce que ses employés se syndiquent. Toutefois, il préfère que les assemblées syndicales se tiennent à l’extérieur de l’entreprise. »

D’une manière générale, Elöd Mata souhaite promouvoir les contacts entre les secteurs, renforcer l’offre régionale pour les membres et contribuer à la visibilité régionale de syndicom avec Riana Schmid et Urs Zbinden, tous deux secrétaires régionaux. Il espère que davantage de collaborateurs apprendront à connaître et à apprécier syndicom et les avantages d’un syndicat.

Elöd ne pas fait encore partie d’un parti politique. Durant la campagne qui a précédé la votation sur l’initiative « En faveur du service public », il s’est toutefois exprimé dans l’émission de la télévision Suisse alémanique Arena, en tant que représentant des adversaires de l’initiative.

Créatif, décontracté, entreprenant

En 1956, le père d’Elöd Mata a fui la Hongrie et s’est réfugié en Suisse. Elöd retourne trois à quatre fois par année en train dans son pays d’origine. Même s’il parle bien le hongrois, il considère le dialecte alémanique comme sa langue maternelle. Il aime la gastronomie créative de son pays et ses habitants décontractés.

Elöd se définit lui-même comme un peu chaotique, mais créatif. Son grand passe-temps, « c’est la photographie, qui [lui] permet de [s]’évader ». Mais il ne prend pas ses photos au hasard, non, il les planifie, il les compose même. Il aime mettre les gens en lumière avec un soin artistique.

Comme Elöd Mata travaille aujourd’hui davantage dans la technique que dans la vente, il a cherché un complément professionnel. Il est devenu formateur pour adultes et a réduit de 20 % son taux d’activité chez Swisscom. « Quand le coaching et le contact avec les clients me manquent, j’enseigne. »

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