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ATS: Rectification

La Commission de rédaction de l’ATS et les syndicats syndicom et Impressum réagissent aux propos de M. Serge Reymond (Tamedia), membre du conseil d’administration de l’ATS, dans l'émission Médialogues du samedi 24 février. Au micro de Thierry Fischer, M. Reymond semblait bien mal informé, voir désinformé, sur ce qui se passe actuellement dans une entreprise dont il est un des principaux action-naires et administrateur. Voici ce que nous pouvons et devons apporter comme rectifications à ses propos concer-nant le conflit social en cours à l’ATS à la suite d’une restructuration brutale:

RESTRUCTURATION ET PLAN SOCIAL

La restructuration « touche 20 personnes » …

La vérité, c'est que 35,6 postes à plein temps (sur 150) sont directement supprimés: ce sont 81 personnes qui en ont les frais; là-dessus, 51 personnes se voient forcées de réduire leur temps de travail et subissent donc une baisse de salaire de 10 à 30%.

A cela, il faut ajouter les six stagiaires qui ne pourront pas rester au terme de leur formation ainsi qu’une personne dont le contrat à durée déterminée n’est pas reconduit. On arrive à 88 personnes. De plus, avec un gel des embauches depuis l’automne passé, au moins deux départs volontaires n’ont pas été remplacés.

dont « 12 partent en préretraite »….

Il s’agit là bel et bien de licenciements – comme l’a admis lui-même le directeur de l’ATS Markus Schwab le 15 janvier devant toute la rédaction – de la grande majorité des personnes âgées de 60 et plus pour les femmes, et 61 ans et plus pour les hommes, soit à quatre ans de l’âge de la retraite.

Voici ce que l’ATS leur propose à l’heure actuelle: aller au chômage pendant deux ans, puis toucher une rente amputée à vie. Vous appelez ça une préretraite?

Et « seulement 8 personnes » sont réellement licenciées

Voir ci-dessus. On a proposé à 6 personnes de postuler auprès de la filiale économique AWP, à des conditions nettement inférieures, avec changement important de lieu de travail etc… Ce ne sont pas des postes à plein temps. Pour l’heure, cinq personnes ont été embauchées.
 

GREVE ET REPUTATION

La rédaction de l’ATS fait une grève « sauvage » qui a été « catastrophique » pour sa réputation:

La grève du 30 janvier au 2 février a été faite dans le respect des lois et des règles en vigueur; elle a été précédée d’une grève d’avertissement de trois heures le 23 janvier, sans réaction de la part du conseil d’administration. On ne peut donc pas affirmer qu’elle est « sauvagement » tombée du ciel.

Le mouvement de la rédaction de l’ATS, qui se bat pour la qualité et la survie de son service, pour celles des autres médias, ainsi que pour le sort et la dignité des êtres humains qui y travaillent, a eu un écho médiatique, politique et public énorme! Enfin, le public et même certains journalistes nous ont dit qu’ils comprenaient qui nous sommes et ce que nous faisons. Jamais une campagne de pub n’a aussi bien fait connaître et mis en valeur notre travail et notre mission essentielle d’information, pour ne pas dire essentielle, dans le paysage suisse. Nous ne voyons pas où se trouve le dégât d’image. Si ce n’est peut-être pour nos grands actionnaires…

Ca « donne des idées aux éditeurs » pour éventuellement se passer de l’ATS :

Nous n’avons entendu ce laïus que de la bouche des membres du conseil d’administration avec qui nous avons tenté de négocier. Laïus que M. Reymond a repris tel quel samedi. Du côté des rédactions de nos clients, l’écho que nous avons reçu était quasi unanimement composé de sympathie, d’encouragement, puis de soulagement lorsque nous avons repris le travail le 2 février. Cela vaudrait peut-être une enquête approfondie.

A noter que Tamedia, le plus grand groupe de presse suisse et le plus rentable, est aussi l’un des bénéficiaires les plus importants des services de l’ats en Suisse romande (avec la SSR et rts.ch). C’est l’institut universitaire «fög » qui le démontre dans son étude du 2 février (http://www.foeg.uzh.ch/dam/jcr:accb3350-edef-4e00-a9e6-ed63f3416791/SDA_Analyse_final.pdf).


RÔLE DE SERVICE PUBLIC

« L’ATS n’est pas un service public », dit d’abord M. Reymond

Cette reconnaissance du rôle de service public que joue l’ATS, même si en termes de structure d’entreprise, elle ne l’est pas, est une des exigences de la rédaction. Le conseil d’administration l’a pour l’heure reconnu du bout de lèvres, mais on voit bien là la fragilité de cette position.

Puis: Une partie de l’activité de l’ATS est du service public, mais… l’ATS a « énormément d’autres activités qui ne sont pas de ce ressort ».

Toute la rédaction se demande: lesquelles? M. Reymond peut-il les énumérer? Nous sommes désolés, nous l’ignorons…

La rédaction de l'ATS est A-t-T-ri-S-tée par les propos mensongers et répétés de part de ses chefs.

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