Attaques homophobes inacceptables contre une journaliste
Une journaliste de la Tribune de Genève est la cible d’attaques verbales violentes et homophobes de la part de l’idéologue négationniste d’extrême-droite Alain Soral et des lecteurs de son blog. Ces agissements inacceptables doivent absolument être sanctionnés par la justice.
Condamné à de multiples reprises en France pour notamment incitation à la haine, apologie de crime de guerre et négationnisme, l’idéologue d’extrême droite Alain Soral est installé depuis deux ans à Lausanne d’où il continue de distiller ses idées nauséabondes notamment via son blog. Pour avoir consacré un article aux formations dispensées par le Français, une journaliste de la Tribune de Genève est depuis la cible d’attaques personnelles inacceptables et homophobes dans une vidéo en ligne et dans les commentaires postés par des admirateurs d’Alain Soral.
Les attaques grandissantes contre les médias sont un phénomène malheureusement connu et les réseaux sociaux ont exacerbé la violence et le sentiment d’impunité de leurs auteurs. Mais il est particulièrement intolérable qu’une journaliste soit ainsi la cible d’attaques personnelles pour avoir simplement fait son travail et que des appels à la haine homophobes soient publiés en toute impunité.
Il est essentiel que la justice vaudoise se saisisse du dossier Alain Soral et lui rappelle que l’homophobie n’est pas une opinion mais un délit. Le Code pénal suisse sanctionne ces discriminations et incitations à la haine dans l’article 261bis, entré en vigueur le 1er juillet 2020 après une votation populaire.
De manière générale les éditeurs doivent agir avec des protocoles d’encadrement et de soutien pour protéger les journalistes attaqué-e-s de manière toujours plus violente sur les réseaux sociaux et sur Internet.
Selon une enquête mondiale de l’UNESCO publiée l’an dernier, 73% des femmes journalistes déclarent avoir subi des violences en ligne dans le cadre de leur travail et 25% ont été menacées de violence physique.
syndicom apporte tout son soutien à cette professionnelle de la Tribune de Genève ainsi qu’à tous les journalistes victimes de harcèlement et d’agression dans le cadre de leur profession. Menacer, intimider ou harceler un journaliste c’est porter un coup à la liberté et au devoir d’informer. La défense de la liberté de la presse passe par la protection des professionnel-e-s des médias.