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Caisses maladie : système opaque

Quelques réflexions et considérations sur l’état actuel du système des caisses d’assurances maladie : 1° le paradoxe d’une assurance obligatoire gérée par le privé ; 2° pas de réelle concurrence, puisque la couverture Lamal est identique pour chaque caisse ; 3° refus de la loi sur la surveillance des caisses, ainsi que celui de restituer l’ensemble des cotisations prélevées en trop auprès des assurés de certains cantons, dont Vaud et Genève.

Le pouvoir politique est complice des assureurs, les relais au sein des Chambres fédérales sont puissants : une ribambelle de parlementaires se trouvent dans les conseils d’administration des assurances et se remplissent les poches. En gros, on a laissé les clés de la maison « santé » à ceux qui y ont un intérêt pervers, les assureurs !

Comptes d’apothicaire, mélange savant entre l’assurance de base (sociale) et les assurances complémentaires (privées). Certaines charges qui devraient être mises uniquement dans l’assurance complémentaire le sont aussi dans l’assurance de base, aux dépens des assurés !

A l’évidence, il se fait beaucoup d’argent avec l’assurance de base, qui n’est pourtant pas censée dégager de bénéfices ? Curieusement, les primes complémentaires restent stables, alors que les primes de base augmentent bien plus rapidement que les coûts réels de la santé depuis l’entrée en vigueur de la Lamal. De plus, les intérêts de Santé Suisse, acteur impliqué dans le système, ne sont, et de loin pas, ceux des assurés. D’où la véhémence des propos de ces institutions et d’une bonne partie du politiquement égoïste.

L’importance accordée au dénigrement de l’initiative montre combien les assureurs craignent de perdre leur pouvoir et, par là, leur pognon… excusez, notre pognon.

En marge de ces états de fait, on peut encore relever les montants des réserves qui ne suivent pas les assurés qui changent de caisse, la multiplication des frais administratifs, l’incapacité de la commission de la santé du National à renforcer le contrôle de l’assu­rance maladie.

Autres aberrations, les dépenses de centaine de millions de francs en publicité, la multitude de primes pour une couverture pourtant identique, sans oublier que le calcul du coût de la vie ne prend pas en compte la valeur de l’assurance maladie. Chercher l’erreur !

Ne nous laissons pas berner, il est donc grand temps de mettre fin à cette opacité et d’établir une caisse publique pour que les assuré·e·s et leurs soins soient remis au centre des préoccupations. Car les caisses maladie n’offrent hélas plus les garanties de solidarité attendues d’un acteur social. Pour moi, c’est suffisamment de raisons pour dire oui à la caisse publique.

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