Combattre le chômage, renforcer le pouvoir d’achat et alléger la charge des caisses de pensions
Conférence de presse annuelle de l’USS
L'évolution de l'économie suisse de ces dernières années est inquiétante. Le PIB par habitant stagne pratiquement et le chômage augmente. L'Allemagne, l'ancien " homme malade de l'Europe " est en train de dépasser la Suisse. Les raisons en sont le franc fort et la baisse du pouvoir d'achat entraînée pour les travailleurs et travailleuses par l'augmentation des primes des caisses-maladie et des cotisations du 2e pilier ainsi que des rentes à la baisse.
C'est pourquoi les revendications de l'Union syndicale suisse (USS) sont les suivantes :
- Aujourd'hui, la BNS gagne environ 1,2 milliard de francs grâce aux taux d'intérêt négatifs. Cet argent doit être versé aux caisses de pensions, via le Fonds de garantie LPP. Le Fonds de compensation AVS (compenswiss) doit échapper intégralement aux taux d'intérêt négatifs. Il est en outre important que l'AVS, dont le rapport coût/prestation est imbattable, soit renforcée. Comme ce que le Conseil des États a mis sur rail avec " Prévoyance vieillesse 2020 ".
- Les réductions des primes des caisses-maladie doivent être plus importantes. Personne ne doit être contraint de dépenser pour son assurance-maladie plus de 10 % de son revenu net corrigé des déductions pour enfant. À long terme, l'assurance-maladie devra être financée en fonction des revenus, comme toute assurance sociale.
- La commission de la concurrence encaisse chaque année environ 300 millions de francs d'amendes. Cet argent doit être rendu à la population, via une réduction des primes des caisses-maladie, comme cela se fait avec le produit de la taxe sur le CO2.
- L'USS attend de la BNS qu'elle s'oppose avec beaucoup plus d'énergie à la surévaluation du franc. Le but à court terme doit être de stabiliser le taux de change aux alentours de 1,10 franc pour 1 euro et ensuite d'arriver rapidement à un taux modéré.
- La prospérité suisse repose sur des services publics de très grande qualité. La Confédération, les cantons et les communes doivent préserver cette réalité à travers leur politique des dépenses. Les baisses d'impôt exagérées du type RIE III sont de l'argent jeté par les fenêtres, de l'argent qui fera plus tard défaut pour financer des tâches importantes comme la formation entre autres. (USS)