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Conseil des Etats: une aide d’urgence au journalisme, pas aux actionnaires

Seules les entreprises qui renoncent aux dividendes recevront un soutien. Ce principe est consacré par la Commission des transports, des télécommunications et des médias (CTT-E) dans sa motion pour un paquet d´aide aux médias. syndicom s´en félicite.

Les fonds publics destinés à la promotion des médias ne doivent pas être utilisés pour payer des dividendes aux actionnaires. Les éditeurs devraient investir cet argent dans le journalisme afin de garantir des emplois et renforcer la diversité des médias et des opinions. Syndicom salue donc le fait que l’aide à la presse de la CTT-E soit conditionnée au fait qu´aucun dividende ne soit versé pour 2020.

Selon syndicom, cette condition doit s´appliquer à l’avenir de manière générale à tous les types d’aide à la presse. C´est la seule façon d´empêcher des sociétés comme TX Group (anciennement Tamedia) ou NZZ de verser d´une main des millions de francs à leurs actionnaires et de recevoir des fonds publics de l´autre. 

Depuis longtemps déjà, le syndicat souligne le problème de l´écrémage des profits dans certaines entreprises de médias. Lors de la dernière assemblée des actionnaires de TX Group, syndicom, en tant que petit actionnaire, avait proposé une renonciation au dividende. Particulièrement dans les périodes difficiles comme celle que nous connaissons, les bénéfices devraient être provisionnés. La motion avait été rejetée par la majorité des actionnaires. 

Des mesures de soutien sont nécessaires de toute urgence. Depuis la crise du coronavirus, de nombreuses entreprises de médias ont subi des pertes importantes de revenus publicitaires. Même si beaucoup d´entre elles ont annoncé des recours au chômage partiel pour leur personnel, il existe une menace de pertes financières irrémédiables. Avec la motion adoptée hier, la CTT-E demande au Conseil fédéral d´accélérer son programme d’aide à la presse. 

«Il est réjouissant de constater que les membres du Conseil des Etats s’occupant de la politique des médias ont reconnu l´urgence d´agir. Avec sa motion, la commission reprend trois des quatre revendications soumises en début de semaine par syndicom et d´autres organisations», explique Stéphanie Vonarburg, vice-présidente du syndicat. «La prise en charge des coûts d´abonnements à Keystone-ATS par la Confédération jusqu´à la fin de l´année bénéficiera à tous les médias en termes de service public. Il est également logique que les médias soient déchargés des frais de livraison des journaux et des magazines. De même, l´aide directe aux stations de radio et de télévision locales provenant des réserves de la taxe Serafe soutiendra le travail d´information régionale de ces médias privés». 

Les médias en ligne, qui ne sont guère soutenus par l´aide transitoire actuelle, à l´exception des tarifs de l’ATS, doivent bénéficier d´un soutien plus massif dans le cadre du paquet d’aide aux médias en préparation, ce qui nécessite quelques modifications de la loi. Après que les éditeurs de journaux ont déjà considérablement réduit l´offre médiatique ces dernières années, les nouveaux médias en ligne, souvent de petite taille, sont devenus des acteurs importants de la diversité des médias et des opinions. 

En tant que plus grand syndicat des médias et de la communication en Suisse, syndicom s´engage pour le maintien des emplois, de bonnes conditions de travail avec des salaires décents pour tous les employés, les freelances et les indépendants de ses secteurs, comme le garantissent les CCT.

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