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Défendre ensemble la CCT

Antoine Grosjean est journaliste à la Tribune de Genève depuis 2003 et membre de syndicom depuis 2005. Il livre ici sa détermination à défendre la CCT et son désir que son syndicat puisse le représenter dans les négociations avec les éditeurs.

 

Les négociations déboucheront-elles sur une nouvelle CCT ? La question peut se poser, vu le vide conventionnel outre-Sarine et le fait que de nombreux titres romands sont maintenant aux mains de groupes de presse alémaniques qui nous voient, nous, journalistes romands, comme des privilégiés par rapport à nos collègues suisses-alémaniques. Les dangers d’une absence de CCT ne sont pas toujours clairement perçus dans les rédactions, surtout dans celles bénéficiant encore – mais pour combien de temps ? – de grilles salariales plus généreuses que celles de la convention collective. Alors, il n’est pas inutile de rappeler que les CCT représentent un héritage précieux que nous avons la responsabilité de préserver. Ne serait-ce que par respect envers les générations précédentes, qui ont dû se battre pour arracher ces accords et garantir un minimum d’égalité de traitement entre collègues. L’absence de CCT constituerait un retour en arrière sur le chemin du progrès social. La progression des salaires en fonction de l’ancienneté, que les éditeurs de presse écrite remettent en cause, est un gage de qualité pour les journaux : elle leur permet notamment de fidéliser les journalistes les plus expérimentés et les meilleures plumes, qui font partie de l’identité propre de chaque titre aux yeux de ses lecteurs.

Bien que membre de syndicom, il me semble que j’ai autant le droit que mes autres collègues d’être représenté lors des négociations pour une nouvelle CCT. Je suis autant qu’eux concerné par les conditions de travail que celle-ci établira pour les années à venir. Or, à mes yeux, la liberté syndicale garantie par la Constitution fédérale me permet de choisir l’organisation qui me représente auprès des éditeurs, fût-elle minoritaire dans ma profession. Que je sache, nous ne vivons pas dans un régime de parti unique… Si les patrons se mettent à décider qui doit représenter les employés, c’est le début de la fin du syndicalisme.

syndicom et impressum unis pour la CCT

syndicom et impressum seront désormais partenaires lors des négociations pour la CCT presse. Lors de leur assemblée générale qui se tenait le 22 mars à Fribourg, les délégués d’impressum ont voté à l’unanimité sans abstention pour une collaboration avec syndicom. Un accord doit encore être trouvé pour fixer les modes de fonctionnement de cette collaboration. Mais le signal donné est fort : les journalistes, les rédactions et les organisations syndicales sont unis pour défendre la CCT presse suisse romande.

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