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Défendre les salaires et les emplois ! Non à l’initiative de résiliation de l’UDC

Comité syndical contre l’initiative de résiliation de l’UDC

© USS/Travail.Suisse

(USS/Travail.Suisse) L’initiative de résiliation de l’UDC veut démanteler la protection des salaires, aggraver les conditions de travail et isoler la Suisse. Les organisations représentant les travailleures et travailleurs s’engageront pour un NON clair dans les urnes. Ils déploieront une campagne importante pour faire apparaître au grand jour les dangers que recèle le texte pour les salarié-​e-s.

L’initiative de résiliation qui sera soumise en votation le 17 mai est nuisible pour les intérêts des gens qui travaillent dans notre pays. En effet, elle veut remettre en cause la protection des salaires, précariser le statut des travailleuses et travailleurs étrangers et les conditions de travail, et isoler la Suisse en faisant tomber les accords bilatéraux. Bien loin d’apporter la moindre solution réelle aux problèmes de pouvoir d’achat et de conditions de travail qui se posent au quotidien, elle ne ferait au contraire que les aggraver. Pour l’Union syndicale suisse (USS) et Travail.Suisse, un non à l’initiative de l’UDC s’impose, dans l’intérêt de l’ensemble des salarié-​e-s.

L’entrée en vigueur des accords bilatéraux a été l’occasion de progrès substantiels. Depuis l’introduction des mesures d’accompagnement, les salaires et les conditions de travail sont contrôlés de manière systématique, dans les entreprises suisses comme étrangères, par les partenaires sociaux. Les abus peuvent ainsi être détectés et sanctionnés, et les salaires insuffisants sont corrigés à la hausse. Des salaires minimaux peuvent être introduits dans les branches où les salaires se retrouvent sous pression. Et les conventions collectives de travail sont plus nombreuses, ce qui améliore la protection contre la sous-​enchère et les abus.

C’est l’ensemble de ces acquis que l’initiative de résiliation de l’UDC met en danger. Son acceptation mettrait en danger le dispositif de protection des salaires dont nous disposons – le plus important et efficace de toute l’Europe. Elle mettrait également fin à nos relations bilatérales avec notre plus important partenaire, des relations qui assurent pourtant des débouchés à nos produits et services de haute qualité. Il en serait fini de notre intégration dans d’importants programmes internationaux, par exemple dans la formation et la recherche.

Pour le président de l’USS Pierre-​Yves Maillard, l’objectif de la campagne est clair : « Nous nous emploierons à bien faire comprendre que l’attaque est dirigée contre tous les gens qui travaillent et qu’elle vise à substituer aux conventions collectives et au contrôle des salaires une concurrence acharnée de tous contre tous. C’est pourquoi nous voulons le rejet le plus clair possible de cette initiative afin de défendre la régulation du marché du travail obtenue de haute lutte. »

Présidente d’Unia, Vania Alleva met en garde : « En cas d’adoption de l’initiative, les conventions collectives de travail et les salaires minimums ne pourront plus être contrôlés et imposés comme jusqu’ici. Cela signerait l’arrêt de mort du principe « des salaires suisses pour tout travail réalisé en Suisse ».

Le président de Syna, Arno Kerst, l’affirme également : « Que nous le voulions ou non, l’économie suisse ne fonctionne pas en vase clos. Et cela profite aussi aux salarié-​e-s. Avec des conventions collectives fortes et des mesures d’accompagnement efficaces, nous pouvons protéger les salaires et les conditions de travail. »

Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse, cite plusieurs défis concrets : « Du point de vue des salarié-​e-s, les mesures pour mieux concilier vie professionnelle et privée, promouvoir la formation et la formation continue ainsi qu’une prestation transitoire pour les chômeuses et chômeurs âgés représentent les meilleures réponses pour que la libre circulation des personnes profite à toute la population. »

Et Katharina Prelicz-​Huber, présidente du Syndicat des services publics (SSP), de compléter : « On veut retirer des droits aux travailleurs et travailleuses étrangers afin de pouvoir les exploiter plus facilement. Mais au bout du compte, cela nuirait à l’ensemble des gens qui travaillent en Suisse. La libre circulation des personnes, accompagnée de mesures sociales, constitue la longue route de la Suisse pour sortir de l’isolement. Nous voulons poursuivre sur cette route et nous engageons contre l’initiative de résiliation hostile aux travailleurs et travailleuses. »

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