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Des contrôles des salaires : maintenant, plus que jamais !

25 ans après la Grève des femmes

© Margareta Sommer

Demain, le 14 juin 2016, 25 ans exactement après le succès de la Grève nationale des femmes, à laquelle l'Union syndicale suisse (USS) avait appelé, les femmes de l'USS protesteront contre un statu quo insatisfaisant qui menace de perdurer en matière d'égalité salariale. Elles organisent à cet effet  des actions et des pauses de midi prolongées dans plusieurs villes du pays.

Aujourd'hui, les femmes de l'USS ont, devant la presse réunie, présenté publiquement leur approche programmatique. Elles ont rappelé que, malgré 20 années de loi sur l'égalité entre femmes et hommes (LEg), les salaires des femmes et des hommes présentent toujours une différence d'environ 15 %, dont la moitié est discriminatoire. Parce que les mesures volontaires, comme le Dialogue sur l'égalité des salaires, se sont enlisées en raison de leur maigre succès, il faut maintenant instaurer des contrôles de l'égalité salariale à la faveur d'une révision de la LEg. Bien que le Conseil fédéral n'ait pour l'heure fait que de très timides avancées dans cette révision, c'est quand même aller trop loin, estiment de nombreux membres du Conseil national. Et ils veulent déjà tordre le coup à cette révision, entre autres en prétendant de manière incompréhensible que les inégalités salariales seraient grandement surestimées au plan des statistiques.

Les femmes de l'USS se battront pour que la LEg soit révisée et des contrôles des salaires instaurés. Le droit à l'égalité salariale ne saurait continuer à être traité avec pareille nonchalance. Les entreprises qui se comportent correctement à ce chapitre n'ont rien à craindre de tels contrôles. Au contraire, elles gagneront en prestige. Les adversaires d'une révision gonflent en outre la charge bureaucratique qu'induiront ces contrôles. De plus, les syndicats savent par expérience que les plaintes pour inégalité de salaire représentent en soi un outil méritoire, mais ne peuvent pas remplacer les contrôles. En effet, ces procédures judiciaires s'étalent souvent sur des années et s'avèrent très conflictuelles. Parallèlement, elles constituent également un risque pour la carrière des femmes concernées. Autant de raisons qui expliquent pourquoi ces dernières y renoncent souvent.

Vingt-cinq ans ans après la Grève des femmes et 20 ans après l'entrée en vigueur de la LEg, les femmes de l'USS exigent l'entier du gâteau d'anniversaire, via des contrôles des salaires, maintenant plus que jamais !

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