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Dumping salarial au goût amer de Genève à Zurich

McDonald’s a étendu la collaboration avec UberEats de Genève à Zurich. Une cinquantaine d’autres chaînes de restauration sont également de la partie. Désormais, les coursiers à vélo travaillent à Zurich aussi comme de pseudo-indépendants, sans assurance-accident, sans assurances sociales et à des salaires de dumping. Le modèle commercial d’Uber enfreint les conditions de travail usuelles dans la branche et aggrave ainsi la précarisation dans l’ensemble de la branche. Le syndicat syndicom exige qu’Uber, les partenaires commerciaux et la classe politique prennent enfin des mesures en vue de protéger les travailleurs: il faut imposer une CCT obligatoire pour les coursiers d’Uber.

La branche des services de coursier, en plein essor, est connue pour ses conditions de travail généralement mauvaises, en raison de l’absence de conventions collectives de travail. Pour David Roth, secrétaire central de syndicom, la collaboration entre McDonald´s et UberEats risque d’avoir des conséquences encore plus larges: «La forte concurrence et les nouvelles plateformes menacent les conditions de travail dans la branche parce qu’elles répercutent le risque sur les coursiers. La CCT «pour les coursiers à vélo et les services coursiers urbains», en vigueur depuis le 1er mai de cette année, est une convention collective de travail qui peut être appliquée à toute la branche.» syndicom enjoint une fois encore UberEats d’appliquer la CCT à ses employé-e-s et de rechercher le dialogue social avec syndicom pour un partenariat social.


Rapide, flexible, illégal

Le modèle commercial d’Uber repose sur la sous-enchère salariale et sur le contournement de lois dans le monde entier.  C’est le cas aussi en Suisse. Le Tribunal des prud’hommes de Lausanne a rendu déjà en mai dernier une décision qui s’imposait depuis longtemps: les rapports de travail entre Uber et ses chauffeurs sont comparables à ceux qui lient une compagnie de taxi à ses employés. La Suva avait pour sa part reconnu Uber comme employeur en 2017 déjà. Malgré tout, Uber refuse toujours de considérer ses chauffeurs comme des employés et de verser les prestations correspondantes. Les milieux politiques doivent maintenant réagir, car la numérisation ne doit pas se faire sur le dos des travailleurs. Elle doit être conçue avec les individus et pour le bien des individus. Si l’on veut favoriser l’acceptation des nouvelles technologies et formes de travail, il faut préserver les intérêts des travailleurs.

- Les coursiers à vélo

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