Égalité des salaires : l’heure est aux contrôles et aux sanctions !
Le Congrès des femmes de l’USS ne veut plus attendre
« Nous avons suffisamment attendu ; d’eux-mêmes, les patrons n’agissent pas pour qu’il y ait égalité de salaire entre femmes et hommes. La loi doit être respectée. Et pour cela, il faut des contrôles et des sanctions », ont demandé les 200 déléguées réunies dans le cadre du Congrès des femmes de l’USS, qui se tient aujourd’hui et demain à Berne.
Les congressistes ont été confirmées, dans leur appréciation de la situation, par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Hôte du congrès, celle-ci a évoqué des mesures légales destinées à réaliser l’égalité salariale : « Si l’économie n’y arrive pas à elle seule, alors le pouvoir politique doit intervenir. » L’approche « libre » n’ayant pas réussi, des propositions concrètes seront soumises an Conseil fédéral avant la fin 2014.
Afin de faire le plein d’énergie en quantité suffisante pour réaliser ensemble, et surtout rapidement, l’objectif de l’égalité salariale, Simonetta Sommaruga a reçu symboliquement une barre de céréales géante, une barre normale étant offerte aux congressistes.
En effet, depuis plus de 30 ans, la Constitution fédérale prescrit le versement d’un salaire égal pour un travail de valeur égale et depuis 17 ans, la loi sur l’égalité entre femmes et hommes est en vigueur. Mais les progrès accomplis depuis lors sont minimes et ne se suivent qu’à la vitesse de l’escargot. En moyenne, les femmes sont toujours privées de 677 francs par mois, uniquement parce qu’elles sont des femmes. Afin que cela cesse une bonne fois pour toutes, comme le demande une résolution adoptée par le congrès, le Conseil fédéral et le Parlement doivent désormais veiller à ce que la loi soit appliquée et imposer l’égalité salariale au moyen de contrôles et de sanctions.
Dans la foulée, le Congrès des femmes de l’USS, qui est placé sous le slogan : « Pour des bonnes conditions de travail ! », abordera la question des effets des politiques d’austérité pour les femmes, ainsi que celle des conditions de travail égalitaires nécessaires pour que le travail est valeur de « bon travail ». (USS)