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Egalité salariale : deux pas en avant, un pas en arrière

Les derniers chiffres, qui ne sont malheureusement pas tous encourageants en cette veille du 8 mars.

Les chiffres publiés aujourd’hui par l’Office fédéral de la statistique (OFS) sur les inégalités de salaire montrent que les différences moyennes entre femmes et hommes se sont réduites de 23,6 % (2012) à 19,5 % (2014) dans le secteur privé. Cette évolution positive prouve que les femmes rattrapent les hommes du point de vue de la formation et des carrières professionnelles. Les syndicats et les mouvements féminins s’engagent dans ce sens-là depuis des années. Mais, dans le même temps, la part des différences qui ne peuvent être expliquées n’a que très peu diminué, de 40,9 à 39,1 %.

(USS) Par contre, l’évolution contraire qui s’est produite dans le secteur public est décourageante : l’écart de salaire entre femmes et hommes stagne (16,6 % en 2014 contre 16,5 % en 2012) et la part inexplicable de cet écart a même sensiblement augmenté, de 38,8 % à 41,7 %.

Le lent recul des différences de salaire et surtout de la part qui ne peut être expliquée (p. ex. 65,2 % dans l’hôtellerie&restauration ou 52,2 % chez les salariées de moins de 30 ans !) sont inacceptables. Les employeurs du secteur public doivent aller de l’avant et mettre en œuvre sans tergiverser la Charte sur l’égalité qu’ils ont signée en septembre. Et surtout, le Parlement et le Conseil fédéral doivent durcir la loi sur l’égalité de manière à ce qu’elle agisse efficacement contre les discriminations salariales. L’USS exige concrètement que les entreprises contrôlent régulièrement leurs salaires, l’implication des syndicats dans ces contrôles, la création d’une autorité qui mène ces contrôles pour dénicher les moutons noirs ainsi que des sanctions pour amener ceux-ci à prendre leurs responsabilités.

La discrimination salariale n’est toutefois que la pointe de l’iceberg qui résume d’autres discriminations vécues au quotidien. Raison pour laquelle les femmes de l’USS ont rejoint l’alliance « We can’t keep quiet » qui fait partie du mouvement international qui s’est élevé contre le sexisme à la Trump. Elles participeront aux protestations qui ont lieu le 8 mars pendant la journée internationale des femmes dans toute la Suisse. Les femmes de l’USS défendent les revendications suivantes :  

  • La sécurité sociale et économique pour toutes les femmes !
  • Des salaires décents et justes !
  • Revaloriser le travail de care !

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