Grève Pavatex : syndicat réintégré
Suite à l’annonce de la fermeture du site à Fribourg, la direction de Pavatex (panneaux isolants en fibres de bois) refusait obstinément de reconnaître Unia en tant qu’interlocuteur pour la négociation d’un plan social. Les ouvriers en grève ont alors bloqué la production et la livraison des produits pendant trois jours. La détermination des salarié·e·s et une séance de médiation organisée par le président du Conseil d’Etat fribourgeois Beat Vonlanthen a permis de dénouer la crise. Les travailleurs ont obtenu ce qu’ils exigeaient, soit la présence du syndicat Unia lors de la négociation des mesures d’accompagnement destinées aux personnes licenciées. La marche de solidarité prévue le soir a été maintenue.
Berset seul avec son paquet
Le 19 novembre, Alain Berset a présenté son mégaprojet de réforme de la prévoyance vieillesse. Il se traduit par trois mesures principales : élévation de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans par étapes sur six ans, hausse de la TVA jusqu’à 1,5 point d’ici à 2030 et abaissement du taux de conversion du 2e pilier (une valeur qui détermine le niveau de la rente) de 6,8 à 6 %. Malgré des bémols, la gauche et l’USS saluent globalement le projet et demandent au Parlement d’apporter des améliorations. L’USS « rejette le relèvement à 65 ans de l’âge de la retraite des femmes parce qu’il ne tient pas compte de la situation des femmes de plus de 60 ans. De plus, le marché du travail n’est déjà pas capable aujourd’hui d’offrir suffisamment d’emplois aux femmes, ni aux hommes. C’est pourquoi aucun relèvement général de l’âge de la retraite ne sera accepté. » Pour l’USS, « la baisse radicale proposée du taux de conversion minimal à 6 % n’est pas réaliste ». Les femmes socialistes sont remontées : « En augmentant l’âge de la retraite des femmes et en économisant sur la rente des veuves, la réforme entend épargner un milliard de francs principalement sur le dos des femmes. » Inacceptable tant que l’égalité salariale reste lettre morte. (YS)