Halte aux abus patronaux et aux licenciements anti-syndicaux
Manifestons tous ensemble à Genève le 1er juin !
La CGAS, qui rassemble tous les syndicats genevois (dont évidemment Syndicom), a décidé de manifester le 1er juin à Genève contre tous les abus patronaux et pour mettre en avant un programme syndical pour les deux prochaines années. De leur côté, l’USS et le SSP avait décidé d’appeler à une manifestation contre les licenciements antisyndicaux, suite notamment à ceux des 22 grévistes de La Providence à Neuchâtel et à l’occasion de la session de l’OIT (Organisation internationale du travail) devant laquelle une plainte a été déposée contre la Suisse pour qu’elle respecte enfin les Conventions internationales qu’elle a signées !
Quoi de plus normal pour un 1er juin que de faire le joint entre ces deux manifestations pour en faire une plus grande et montrer ensemble avec force que la situation ne peut plus durer. A Genève notamment mais partout en Suisse, les patrons attaquent les acquis syndicaux en pratiquant un dumping des conditions de travail et des salaires principalement. Les étrangers et les frontaliers sont accusés et stigmatisés scandaleusement par tous les partis de droite alors que ce sont les patrons qui les utilisent pour casser les conditions de travail de tous. Les attaques intolérables du MCG, de l’UDC et de la Lega ne sont que la pointe de l’iceberg anti-étrangers développé par toute la droite dans la révision qui détruit le droit d’asile (votez NON le 9 juin !) et dans la clause de sauvegarde agitée contre la libre circulation.
Parallèlement à cela, les employeurs s’attaquent de plus en plus aux conventions collectives alors qu’ils les invoquent hypocritement, au nom du partenariat social, pour s’opposer à toutes les initiatives pour plus de justice sociale. Aux attaques contre les CCT, se conjuguent des attaques contre la présence des syndicats au sein des entreprises, contre les représentants du personnel et contre les militants syndicaux dès qu’ils expriment la volonté de défendre leurs collègues et leurs conditions de travail. Les licenciements collectifs (représentants du personnel licenciés chez Tamedia-Edipresse) et conflits collectifs (Tesa, Radio-Fribourg, La Providence et d’autres) sont utilisés pour licencier celles et ceux qui représentent le syndicat dans l’entreprise, c'est-à-dire l’essence même du syndicalisme.
Mais les syndicats genevois ne veulent pas en rester au stade de la dénonciation et ils ont développé un programme d’urgences syndicales en plusieurs points pour les deux prochaines années :
- mobilisation pour un OUI àl’initiative1:12 pour réduire les plus hauts salaires scandaleux;
- mobilisation pour la votation de l’initiative fédérale pour un OUI au salaire minimum à Fr. 4'000.- au moment où les bas salaires sont en progression constantes
- mobilisation pour la votation sur l’initiative cantonale à Genève pour renforcer les contrôles dans les entreprises contre le dumping des conditions de travail et des salaires
- mobilisation autour de l’initiative fédérale lancée par l’USS pour l’AVS+
- lancement en 2014 d’une initiative fédérale pour une vraie protection contre les
- licenciements individuels, collectifs et ceux des représentants du personnel et des syndicats ;
- lancement en 2014 d’initiatives cantonales pour les chômeurs en fin de droit : droit à une vraie formation pour tous et au pont AVS pour les plus âgés
- lutter contre le démantèlement du service public et des assurances sociales dicté par la droite à travers des budgets cantonaux et fédéraux qui ne visent plus qu’à faire des cadeaux fiscaux aux entreprises et aux gros actionnaires.
