Article

Huit licenciements à l’Illustré : le coronavirus ne doit pas être le prétexte à des suppressions de postes

L’éditeur Ringier Axel-Springer Suisse SA (RASCH) a annoncé hier le licenciement de 8 personnes au sein du magazine l’Illustré, dont 4 départs à la retraite anticipée. Une décision dramatique dans le contexte actuel des médias et incompréhensible alors que les possibilités de chômage technique ont été étendues depuis le début de la crise du Coronavirus et que RASCH en a d’ailleurs bénéficié.

[Translate to Français:]
© L'llustré

Depuis plusieurs semaines, l’éditeur Ringier Axel-Springer a recours au chômage partiel pour ses rédactions afin d’atténuer le choc de la crise du coronavirus. Une disposition renforcée et étendue par la Confédération afin de protéger les emplois. Le Conseil fédéral a d’ailleurs lancé à plusieurs reprises un appel à recourir aux RHT plutôt qu’à des suppressions d’emplois. Il est dès lors inacceptable qu’après avoir bénéficié de cette aide étatique prévue pour sauvegarder les emplois, l’un des plus grands éditeurs de ce pays, à l’assise financière incontestable, décide de procéder à des licenciements.

En agissant de la sorte, sans consultation préalable ni recherche de solutions alternatives, Ringier Axel-Springer écarte tout dialogue social et renie complètement la responsabilité sociale qui est la sienne en tant que grande entreprise de presse. De plus, si l’éditeur n’est plus signataire de la CCT en Suisse romande depuis 2015, il serait inadmissible qu’il refuse à ses collaborateurs des mesures essentielles prévues par la seule CCT du secteur en Suisse comme une véritable consultation et la négociation d’un plan social pour les postes qui ne pourraient être sauvés.

Dans sa communication, RASCH indique que la rédaction sera renforcée par un « recours accru à des indépendants ». En supprimant ainsi des places de travail salariées pour les remplacer par des professionnels en situation bien plus précaire, l’éditeur se décharge encore une fois de sa responsabilité sociale d’employeur.

En tant que syndicat des médias, syndicom demande que les licenciements prononcés soient annulés et qu’une consultation sérieuse soit menée avec les rédactions, l’association professionnelle impressum et le syndicat syndicom afin de trouver des alternatives à ces suppressions d’emplois et de négocier un vrai plan social. Le plan octroyé par un tribunal arbitral aux licenciés du Matin doit faire office de référence pour les discussions à venir.

Restez informées

Personnellement, rapidement et directement

Vous voulez savoir pourquoi nous nous engageons. Abonnez-vous à nos newsletters! Si vous avez des demandes personnelles, nos secrétaires régionaux seront heureux d’y répondre.

syndicom près de chez toi

Les secrétariats régionaux te conseillent de manière compétente

Deviens membre