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Il faut maintenir les offices de poste – une révision de la loi s’impose maintenant!

Le comité de Muotathal et syndicom lancent une pétition nationale pour le maintien des offices de poste

© Keystone/Jean-Christophe Bott

Au cours des dix dernières années, La Poste a systématiquement réduit son réseau d’offices de poste. En 2010, il y avait encore 1955 offices de poste. En 2020, il n’en restera plus que mille. Les alternatives proposées, telles que les agences, PickPost ou le service à domicile ne représentent pas de réelles solutions pour la population suisse, car elles n’offrent qu’une partie des prestations postales. La population s’est opposée dans les communes aux fermetures et à La Poste, mais elle n'a pas été entendue. Bien au contraire: le démantèlement s’est poursuivi sans répit. Le comité de Muotathal et le syndicat syndicom ont donc lancé une pétition nationale sur www.monofficepostal.ch . Dans cette pétition, ils exigent que le législateur suisse prenne au sérieux la population et imposent à La Poste des directives contraignantes et efficaces au niveau législatif. Lundi, la commission du Conseil des Etats débattra à nouveau de la question du maintien des offices de poste.

Au cours des cinq dernières années, des centaines de milliers de signatures ont été recueillies lors de nombreuses actions de collecte de signatures contre les fermetures d’offices de poste. Jusqu’à présent, la politique fédérale s’est contentée de prendre des mesures symboliques. Ce que le Conseil fédéral a présenté en 2018 comme un meilleur approvisionnement en prestations postales n’était qu’une duperie. Le Conseil fédéral modifie certes de nombreux passages de l’ordonnance sur la poste. Mais à y regarder de plus près, on remarque rapidement que le but de ces adaptations linguistiques est de faire preuve d’activisme sans chercher à initier un changement réel. Pas un seul office de poste n’a été sauvé de cette manière.

La population veut des offices de poste
La Poste Suisse et le Conseil fédéral argumentent de manière unidimensionnelle que les services des offices postaux ne sont plus demandés. La forte résistance de la population prouve le contraire, ce qui est aussi confirmé par des enquêtes. En 2017, l’OFCOM a relevé que la population préfère nettement les offices de poste aux agences. Et récemment une autre enquête représentative a montré que 80% de la population souhaite préserver les offices de poste. Les enquêtes sont confirmées par le nombre de visites. Alors qu’un office de poste compte en moyenne 375 visites de clients par jour, une agence n’en a que 28. La raison en est une offre mauvaise dans ces filiales avec partenaires.

Le Parlement doit mettre fin au démantèlement
En 2016, La Poste a rendu public ses plans de démantèlement jusqu’en 2020. Ce qui va ensuite se passer est prévisible. Le démantèlement se poursuivra au détriment de l’offre, des employé-e-s et contre la volonté de la population. A cet égard, le déficit de Réseau postal n’a qu’un seul motif: les prestations fournies par ce domaine ne sont pas entièrement couvertes. C’est ainsi que le groupe Poste, qui réalise un bénéfice de plusieurs millions, légitime le démantèlement du service public sur tout le territoire. syndicom et le comité du Muotathal appellent donc le Parlement à s’acquitter de son devoir et à représenter la volonté de la population face au Conseil fédéral et à La Poste. Le Parlement peut inverser le courant. Lundi 1er juillet, le Conseil des Etats aura une dernière chance lorsque sera débattue au Parlement la question des offices de poste et du service universel postal.

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