Journée nationale des femmes le 14 juin: syndicom lutte contre la discrimination salariale
«L’égalité, maintenant »: c’est la devise de syndicom pour la Journée nationale des femmes de cette année. Une revendication toujours actuelle, pour laquelle il vaut la peine de se battre. Les femmes syndiquées – aussi celles de syndicom – lutteront le 14 juin dans toute la Suisse. Elles combattent la discrimination salariale.
- Photos de l'action le 13 juin à Berne et des actions le 24 juin
- Toya Krummenacher, secrétaire centrale Femmes de syndicom, à la journée nationale des femmes
17 ans après l’introduction de la loi sur l’égalité, les femmes gagnent toujours environ près de 18% de moins que les hommes. Pour le même travail et les mêmes conditions. Un scandale. C’est une violation crasse du droit de ne pas être discriminé-e-s en raison du sexe. Un droit ancré dans la Constitution. Des salaires inégaux pour un travail égal sont inacceptables. Cette injustice sera dénoncée haut et fort le 14 juin, dans les entreprises et auprès du public. Le syndicat syndicom est de la partie, aussi en s’engageant pour l’initiative sur les salaires minimaux. En Suisse, un salaire légal minimum de 22 francs de l’heure profiterait à 400 000 personnes – dont 300 000 sont des femmes. Des femmes qui gagnent aujourd’hui moins de 4000 francs par mois.
Ce sont la plupart du temps aussi des femmes qui travaillent à temps partiel – et pas seulement par libre choix. Le travail à temps partiel va souvent de pair avec des conditions de travail précaires. Notamment en cas de travail sur appel qui touche surtout les femmes. Et elles paient le prix fort: pas seulement une insécurité financière dans la vie active, mais aussi plus tard des désavantages au niveau de l’AVS et du 2e pilier.
Il y a donc beaucoup à faire: toujours et encore. Par exemple, dans l’industrie graphique. En matière de discrimination salariale, elle occupe la peu glorieuse 16ème place sur les 21 branches économiques du secteur privé qui ont été analysées (Enquête suisse sur la structure des salaires / OFS). Cette situation pourrait être améliorée par la déclaration de force obligatoire du nouveau contrat collectif de travail pour l’industrie graphique IGE – actuellement en négociation – et naturellement aussi par la fixation d’un salaire minimum légal. Malgré tout, il faut de meilleurs contrôles et des moyens pour imposer l’égalité salariale.
Il faut aussi de l’énergie pour livrer ce combat. C’est pourquoi syndicom se mobilisera le 14 juin pour donner aux femmes le courage de revendiquer leur droit. Pas seulement dans l’industrie graphique, dans les imprimeries et les librairies, mais aussi dans les entreprises de la Poste et de Swisscom.