La CER-N veut faire capoter l’interdiction du travail dominical pour les start-ups
Le Conseil fédéral doit remettre à sa place la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national
Comme l’a communiqué aujourd’hui la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-N), elle transmet aux Chambres fédérales son projet relatif aux start-ups sans le modifier (voir le communiqué du CER-N ). Elle veut lever l’interdiction de travailler le dimanche pour les employé-e-s détenant des participations dans des start-ups et les libérer de l’obligation de saisir leur temps de travail. Le syndicat syndicom, qui défend les intérêts du personnel du secteur TIC particulièrement touché par ce projet, s’oppose résolument à l’exclusion de ce groupe d’employé-e-s du domaine de protection de la loi sur le travail.
Si ce projet passait en l’état devant les Chambres, cela conduirait à un assouplissement de la protection des travailleurs-euses pour des milliers d’employé-e-s qui devraient par exemple s’attendre à devoir travailler le dimanche, peu importe la branche dans laquelle ils travaillent. Déjà lors de la mise en consultation, ce projet avait été controversé et les syndicats avaient clairement exprimé leurs préoccupations.
Le fait que la majorité bourgeoise de la CER-N ignore tout simplement les réserves émises montre que pour elle les intérêts économiques prévalent sur la santé des employé-e-s concerné-e-s. Daniel Hügli, responsable du secteur TIC de syndicom, déclare: «Il est choquant que la CER-N n’entre pas en matière sur les réserves émises. Le syndicat syndicom s’oppose catégoriquement à cet assouplissement de la loi sur le travail et de la protection des travailleurs-euses.»
syndicom attend que le Conseil fédéral agisse à titre correctif. Le Conseil fédéral doit débouter le projet de la CER-N et ne pas cautionner un tel affaiblissement de la protection des travailleurs-euses.