La politique des bas salaires n’a pas d’avenir
syndicom et l’Union syndicale suisse (USS) sont déçus du rejet le 18 mai dernier de l’initiative sur les salaires minimaux. Les initiant·e·s ne sont pas parvenus à convaincre un nombre suffisant de personnes que le salaire minimum légal est la bonne réponse au problème des bas salaires. L’argument de la perte de l’emploi a empêché qu’un progrès social trop longtemps attendu ne se réalise.
Malgré le verdict des urnes, le salaire minimum de 4000 fr. est porteur d’avenir, comme nous le montre l’évolution de ces derniers mois avec des entreprises telles que Aldi, Lidl, H&M, Bata & Co. Grâce à la pression exercée par l’initiative, les salarié·e·s concerné·e·s ont pu bénéficier d’augmentations de salaire parfois substantielles. Les initiant·e·s se réjouissent aussi de constater qu’aujourd’hui le seuil de 4000 fr. est reconnu comme un minimum pour un salaire juste.
Les syndicats dresseront le bilan de l’initiative sur les salaires minimaux et décideront de la marche à suivre pour améliorer la situation des 330 000 personnes en Suisse qui touchent un salaire inférieur à 22 fr. de l’heure. Ils invitent aussi les opposants au salaire minimum qui chantent les louanges du partenariat social à le traduire en actes et à négocier des CCT ainsi que des salaires minimaux.
syndicom estime qu’il faut agir en particulier pour les employé·e·s des entreprises postales privées, pour les employé·e·s des opérateurs de réseau comme UPC Cablecom, ainsi que pour le personnel des rédactions de médias électroniques et imprimés.
Il est clair aussi que les syndicats vont continuer à s’engager pour des salaires équitables et de meilleures conditions de travail.
syndicom/USS