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L’avortement est un droit. Défendons-le ensemble !

L’initiative « Financer l’avortement est une affaire privée » remet en cause 40 ans de lutte pour obtenir la reconnaissance dans la loi du droit à l’avortement. En s’attaquant au financement de l’IVG, les milieux anti-avortement visent à remettre en cause cette reconnaissance et nous ramènent à l’époque de la culpabilisation de la femme et de la déresponsabilisation de l’homme. CLAC *

L’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un choix de société et donc l’affaire de toutes et tous.

Une affaire privée ?

C’est justement grâce au régime des délais et à la prise en charge des coûts de l’IVG par la LAMal que chaque femme, confrontée dans sa vie à une grossesse non désirée, peut se déterminer librement et choisir d’interrompre ou de poursuivre sa grossesse.

Une affaire de sous ?

L’initiative ramène la question de l’IVG à une question d’argent. Au-delà du fait que les interruptions de grossesse ne représentent en Suisse qu’une minuscule part des coûts de la santé, l’IVG est avant tout un droit qui doit être garanti à toutes, y compris aux femmes les plus démunies. Considérer l’IVG comme une prestation de base c’est aussi lui reconnaître sa place dans les prestations de santé publique.

Une affaire de femmes ?

Pour les initiant·e·s, les hommes n’ont pas à participer au financement de l’avortement. Ils conseillent aux femmes de souscrire une assurance privée. C’est comme s’ils n’avaient rien à voir dans la chose ! Cette initiative devrait plutôt s’intituler « L’avortement est une affaire de femmes – qu’elles se débrouillent » !

L’avortement libre et gratuit : l’affaire de toutes et tous !

Au fil des arguments, les ini­tiant·e·s dévoilent le fond de leur pensée. Ils écrivent « On ne doit obliger personne à être, contre sa conscience, solidaire du financement du meurtre d’enfants à naître ». Cette initiative s’insère­ très clairement dans le combat permanent que les milieux pro-life mènent partout dans le monde pour interdire les interruptions volontaires de grossesse.

Nous devons la combattre avec fermeté, non seulement en réaffirmant haut et fort le droit des femmes à l’autodétermination dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et en responsabilisant les hommes, mais aussi en revendiquant l’accès gratuit à la contraception ! L’avortement doit rester une question de choix, pas devenir une question de moyens.

Parce que l’avortement est un droit, parce que l’initiative du 9 février est dangereuse et mensongère, parce que l’IVG doit faire partie des prestations d’une assurance maladie solidaire : NON à l’initiative « Financer l’avortement est une affaire privée ».

Fondé à Lausanne fin novem­bre 2013, le CLAC regroupe des partis vaudois de gauche et de droite, des syndicats, des associations féministes et des individus. Il appelait à la manifestation du 18 janvier (photo Yves Sancey) qui a réuni près de 2000 personnes. www.le-clac.ch

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