Le Conseil des Etats s’oppose au démantèlement des offices de poste
Le Conseil des Etats a transmis une motion qui demande de remanier les critères d’accessibilité aux offices de poste. Ce faisant, les deux Chambres fédérales exigent désormais que le Conseil fédéral impose des conditions-cadres plus sévères à La Poste. Il appartient par conséquent à la présidente de la Confédération Doris Leuthard et à la direction de La Poste d’accepter cette décision démocratique et d’attendre la mise en place des nouveaux critères avant de poursuivre la transformation du réseau postal.
La motion en faveur de nouveaux critères d’accessibilité a été transmise
La vague de fermetures d’offices de poste initiée en octobre 2016 rencontre une forte opposition au Conseil des Etats. Par 31 voix contre 5, il a déposé une motion qui exige de remanier les critères légaux d’accessibilité relatifs aux prestations postales. La Chambre haute demande que des propositions soient présentées d’ici une année.
La classe politique lance un signal fort
La motion traduit de manière claire que le Conseil des Etats considère la réglementation actuelle comme inadéquate. Car les bases légales actuelles trop laxistes permettent à La Poste de démanteler le réseau postal sur tout le territoire. Le Conseil national s’était lui aussi déjà prononcé le 30 mai dernier sur les critères d’accessibilité. Par 176 voix contre 13, une motion presque identique avait alors été acceptée à une grande majorité.
Il faut un remaniement rapide et empêcher les faits accomplis
Malgré le débat politique, La Poste a poursuivi le démantèlement sans relâche. Il faut que cela cesse. Le Conseil fédéral doit empêcher que la direction de La Poste continue de mener une politique des faits accomplis et ferme des centaines d’offices de poste dans tout le pays avant même que la base légale ne soit remaniée. «Jusqu’à présent, le Conseil fédéral a laissé traîné les choses et cherché à gagner du temps. Il faut que cela change», déclare Christian Capacoel, porte-parole de syndicom.