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Le Conseil fédéral doit soutenir les efforts visant à combattre la violence et le harcèlement dans le monde du travail

En 2019 aussi, la violence et le harcèlement dans le monde du travail demeurent de graves problèmes. Les législations nationales ne peuvent souvent pas offrir la protection ou la prévention nécessaires. C’est pourquoi le syndicat syndicom exige – aujourd’hui, en cette journée des droits de l’homme – que le Conseil fédéral ratifie la Convention OIT 190 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail. La Convention OIT 190 est le premier accord qui tente de réglementer le problème de la violence et du harcèlement dans le monde du travail à l’échelle internationale.

[Translate to Français:] © ILO

La Convention OIT 190 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail s’applique à tous les salarié-e-s, indépendamment de leurs rapports de travail. Comme la plupart du temps des femmes sont victimes d’actes de violence et de harcèlement, la Convention contient également une composante spécifique au genre. Afin d’assurer la sécurité, le respect et la santé sur le lieu de travail, il est également nécessaire d’assurer une protection complète. Outre des mesures contre la violence sur le lieu de travail, la Convention contient donc également des mesures contre la violence domestique. En ratifiant la Convention, le Conseil fédéral accepte le droit de chacun-e à un monde du travail sans violence ni harcèlement. Par ailleurs, il se déclare prêt à élaborer des mesures contre les actes de violence et de harcèlement avec les syndicats pour combler un vide juridique.

Besoin d’agir à différents niveaux
En Suisse aussi, nous connaissons la violence fondée sur le sexe et le harcèlement sur le lieu de travail. Dans une enquête récente menée dans le secteur TIC, plus de 45% des personnes interrogées ont déclaré avoir déjà été victimes au moins une fois de harcèlement sexuel ou l’avoir observé. Dans le cas des femmes, ce chiffre est même de presque 60%. Dans l’enquête Medienfrauenstreik.ch, 52% des femmes et 11% des hommes déclarent avoir déjà été victimes d’agressions sexuelles et de harcèlement au travail. Dans de nombreuses entreprises, on trouve des structures qui favorisent de telles circonstances. Cela montre clairement qu’un office de médiation ne suffit souvent pas à lui seul. Des formations internes sur le harcèlement sexuel et des workshops sont nécessaires pour sensibiliser les responsables d’équipe et le personnel à cette thématique. De plus, des conditions-cadres s’imposent au niveau politique ainsi que la ratification de la convention OIT 190 – avec la recommandation R206.

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