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Le Conseil national s’oppose aux plans de démantèlement de La Poste

La motion exigeant de nouveaux critères d’accessibilité a été adoptée

Le démantèlement des offices de poste débuté en octobre 2016 se heurte à une forte opposition au Conseil national. Par 172 voix contre 13 (4 abstentions), ce dernier a accepté la motion exigeant de redéfinir les critères légaux d’accessibilité des prestations postales. La Poste est ainsi appelée à renoncer à imposer des faits accomplis, dans l’attente des décisions du législateur.

Un signal clair de la politique
La motion reflète clairement que le Conseil national considère la réglementation actuelle comme étant inadaptée. Car le démantèlement des offices de poste imposé dans tout le pays par La Poste n’est possible qu’en raison des bases légales beaucoup trop peu restrictives.
Le Conseil national exige donc une adaptation de la loi en ce sens que La Poste doit être tenue, en cas d’externalisation vers une agence postale, de garantir l’intégralité des prestations postales, y compris les prestations de paiement. La Poste s’est efforcée ces derniers temps de jeter de la poudre aux yeux de la population et de la classe politique en parlant de «points d’accès», censés remplacer des offices de poste. Or ceux-ci n’offrent qu’un nombre très restreint des prestations d’un véritable office de poste. Cette situation doit ainsi prendre fin.

Stopper la sous-enchère salariale
Les débats ont également souligné qu’il est temps de mettre un terme à la sous-enchère salariale pratiquée par La Poste à travers les externalisations. Plusieurs membres du Conseil national ont insisté pour que le personnel et les syndicats soient à l’avenir davantage associés. Jacques-André Maire, par exemple, a déclaré que «même en cas d’externalisation, les prestations doivent être fournies en garantissant les mêmes conditions de travail.»

Une révision rapide – pas de faits accomplis
Indifférente au débat politique, La Poste a poursuivi sans relâche le démantèlement des offices de poste. Il est temps que cela cesse. «Le Conseil fédéral doit empêcher la direction de La Poste de continuer à créer des faits accomplis et de fermer des centaines d’offices de poste dans tout le pays, avant que la législation n’ait été révisée», déclare Daniel Münger, responsable du secteur Poste et Logistique. Une motion dans ce sens a également été déposée par la commission des transports et des télécommunications du Conseil des Etats (CTT-E). Elle exige du Conseil fédéral qu’il soumette au Parlement une proposition de révision de la Loi sur la poste d’ici une année.

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