Le démantèlement des rédactions de TX Group doit cesser !
Tamedia prévoit 3,5 millions d’économies et 28 licenciements, soit 10% de sa masse salariale. L’information au sujet d’une énorme restructuration au sein des médias payants romands de Tamedia avait été donnée mardi aux rédactions sans que la direction ne formule de chiffres. Cela a été fait ce matin. Il est urgent que la direction de TX Group revienne à la raison et stoppe sa destruction des journaux romands.
«Faire mieux avec moins ». Voilà des années que les rédactions de TX Group (Tamedia) entendent le même refrain à chaque nouvelle vague de licenciements. Résultat : des rédactions exsangues, constamment sous la pression d’une nouvelle réorganisation, de nouvelles suppressions de postes, de conditions de travail encore péjorées. Mais le licenciement annoncé ce jour est d’une ampleur inédite depuis la disparition du Matin semaine. L’éditeur zurichois entend économiser 10% de la masse salariale de ses médias payants via 28 licenciements prévus à 24Heures, la Tribune de Genève, Le Matin Dimanche, la rédaction T et TES. Le message communiqué par le plus grand éditeur de Suisse est clair : il renonce officiellement à donner à ses rédactions la possibilité de faire correctement leur travail essentiel pour la démocratie. Il renonce aussi à sa responsabilité sociale en faisant disparaître des places de travail dans un secteur déjà sinistré, en grande partie à cause de ses décisions basées exclusivement sur une logique de profit depuis des années. En revanche les actionnaires de TX Group, parmi lesquels le principal, la famille Supino, ne renoncent pas, eux aux juteux dividendes perçus chaque année, 47,7 millions rien qu’en 2022. Depuis que le groupe est entré en bourse, plus d’un milliard de francs a été distribué aux actionnaires.
Plus grand syndicat des médias, syndicom exige de Tamedia qu’il renonce à ce plan de licenciement scandaleux dans un contexte économique où sa rentabilité s’est encore accrue.
