Il m’arrive parfois de devoir prendre congé ou rendre hommage à un ou une collègue ayant œuvré pour notre syndicat. Je commence alors à rechercher la phrase, le mot juste ou l’anecdote qui caractérise au mieux la personnalité concernée.

Pour Otto Dietieker, je dois avouer que je n’ai pas eu besoin de chercher le mot juste. Il s’est imposé de lui-même, immédiatement.

Otto a bien évidemment beaucoup de qualités. Il en est cependant une qui a toujours occupé, à mon avis, le premier rang. Tant dans le cadre de son travail que dans son engagement syndical. Que ce soit pour aider les collègues qui connaissent des difficultés privées ou pour s’engager dans la défense des travailleuses et travailleurs. Elle lui a aussi donné la capacité de souder des équipes. Par exemple l’ancien comité central Télécom de l’Union PTT ou encore la commission d’ergonomie. Cette qualité se résume en un seul mot, le mot juste qui caractérise Otto.

Ce mot il l’a d’ailleurs crié lui-même, dans un lieu très symbolique. C’était, après une séance du comité central Télécom de l’Union PTT, lors d’une visite de la vigne à Farinet à Saillon. Cette vigne a été propriété de l’Abbé Pierre qui l’a léguée ensuite au dalaï-lama. Elle reçoit chaque année la visite de milliers de visiteurs. Certains d’entre eux ont le grand privilège de revêtir la veste de Farinet et d’utiliser, pour un seul tir en direction du ciel, son vieux fusil. Ils sont invités à prononcer un mot symbolique lors de la déflagration. Otto l’a fait et a hurlé de toutes ses forces : « solidarité ». Le mot juste…

Alain Carrupt, coprésident de syndicom.