Le sondage SSR ignore l’argument principal du référendum contre AVS 21
Sondage déséquilibré – les résultats ne donnent pas un tableau objectif
Le sondage GFS mandaté par la SSR ne tient tout simplement pas compte de l’argument principal des opposant-e-s à la réforme AVS 21 : à savoir que les femmes touchent actuellement déjà un tiers de moins de rente que les hommes. Cet état de fait n’est même pas mentionné dans le sondage publié aujourd’hui. Les résultats de cette enquête ne peuvent donc pas être pris au sérieux. L’écart de rente des femmes est une réalité objective et aucun camp ne la remet en question. Le comité référendaire appelle donc les mandataires à adapter le sondage en conséquence. Une enquête réalisée pour Tamedia pendant la même période tenait compte de cet argument primordial. Elle donne un tableau bien différent.
(USS) Les femmes touchent aujourd’hui un tiers de moins de rente de retraite. Avec AVS 21, elles perdront en plus 26 000 francs de rente AVS en moyenne. Cet argument est depuis le début au cœur de la campagne référendaire. Avant l’été, le comité du référendum contre AVS 21 avait transmis par écrit les principaux arguments à l’institut GFS. Nous ne comprenons pas que l’écart de rente des femmes ne soit pas mentionné une seule fois dans ce sondage. Cette omission donne une image trompeuse et porte préjudice à la formation des opinions au sein de la population.
Les deux sondages mentionnés ont été menés à seulement quatre jours d’intervalle. Les résultats sont extrêmement différents. D’une part, la différence des intentions de vote selon le genre reste la même : les femmes se défendent plus vigoureusement contre une détérioration de leurs retraites et le démantèlement de l’AVS, car elles savent d’expérience que ce sera difficile de joindre les deux bouts lorsqu’elles seront à la retraite. On peut s’attendre à une mobilisation encore plus forte des femmes, ce qui laisse présager un résultat très serré.
Un autre facteur va certainement aussi jouer un rôle : « Dans un contexte d’inflation en hausse et du choc attendu des primes-maladie, la hausse de la TVA pour un projet de démantèlement des rentes va gagner en importance et pourrait conduire à un rejet », estime Benoît Gaillard, coresponsable de la campagne de votation.