L’épouvantail des Staatskinder
En Suisse, des milliers de places font toujours défaut dans les crèches. Il existe toujours des parents – majoritairement des femmes – qui doivent réduire leurs activités professionnelles, faute d’un nombre suffisant de possibilités de prise en charge extra-familiale. Ou qui doivent renoncer pour les mêmes raisons à une carrière professionnelle.
En d’autres termes, la Suisse manque vraiment de structures qui sont nécessaires pour concilier famille et profession. On pourrait penser que ce sont des demandes a priori consensuelles au sein des forces politiques de Suisse. Mais non ! Une nouvelle fois, l’UDC fait bande à part. Dans le cadre d’une campagne de propagande malodorante, elle stigmatise cet article constitutionnel. Celui-ci déboucherait sur un élevage « d’enfants étatisés » (Staatskinder). L’UDC présente dans sa propagande ces « enfants des crèches » avec des étiquettes agrafées à leurs oreilles, comme des veaux d’engraissement, ou encore pleurant derrière des barreaux de prison…
Les femmes doivent retourner à leurs fourneaux, tel est le message de ce parti. Mais elles n’y retourneront pas. La meilleure réponse à ces mensonges et à cette attitude plus que surannée et hostile aux femmes sera de dire oui, le 3 mars prochain, à l’article constitutionnel sur la famille.